Flag Day, le retour en grâce de Sean Penn


CRITIQUE – Pour son sixième film, le réalisateur met en scène une fille aux prises avec les rêves brisés de son escroc de père et partage l’écran avec Dylan Penn, à qui il offre un rôle en or.

Envoyé spécial à Cannes

Tout commence par un éblouissement. Celui d’une gamine qui décrit à son père un cow-boy tout sourire avec son chapeau, sa paire de jeans et ses bottes. Sur la feuille volante d’un vieux carnet où son père le dessine, le personnage est fidèle au modèle. La scène se déroule sur le bas-côté d’une autoroute dans le Minnesota, au cœur de l’Amérique des années 1970. La berline familiale est dans le fossé. La mère ronge son frein. Les frères et sœurs s’ennuient. Pourtant, le père et la fille partagent ce moment de complicité, comme pour mieux sceller ce lien filial fort.

Le père de Jennifer Vogel n’est pas comme les autres. C’est cette relation tumultueuse, faite d’amour, de colère, de déception et éventuellement baignée par le souvenir d’un pardon tardif, qui est le cœur battant du sixième film de Sean Penn.

Tourné sur pellicule 16 mm, comme un pied de nez nostalgique au numérique, Flag Day dresse le portrait psychologique d’un père aimant, mais également escroc patenté,

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