CRITIQUE – Projetée mardi soir en ouverture du Festival de Cannes, la comédie musicale très attendue de Leos Carax fait pschitt. Son emphase et son absence de propos confinent souvent au ridicule.
Carax, Carax, tout le monde n’avait que ce nom à la bouche. Cannes repartait. Annette s’offrait l’ouverture du festival. C’était la nouvelle de l’année, l’événement du siècle. Les superlatifs pleuvaient déjà. Carax se lançait dans la comédie musicale. Il tournait pour la première fois en anglais. La voix de ses admirateurs s’étranglait de trémolos. Touchante dévotion. Il existe un culte Carax et on ne sait pas exactement pourquoi.
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Cela démarre pourtant par une séquence assez enjouée, avec un air entraînant, So May We Start qui donne envie de claquer des doigts. La magie s’éteint très vite. L’Amour avec un grand A surgit sur l’écran. Henry est un comique de stand-up. Ann est soprano. Ils sont donc célèbres. Sur scène, il se lance en peignoir vert dans un numéro sinistre et prétentieux intitulé «Le Gorille de Dieu» (les défenseurs des primates et les croyants apprécieront).
La gloire, deuil éclatant du bonheur
Dans la salle, le public rit aux éclats. On se demande bien pourquoi, l’humour n’ayant jamais été la qualité principale
Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.
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