Le cinéma signe sa transition écologique


DÉCRYPTAGE – Les tournages s’organisent pour être «propres», avec bilan carbone, circuits courts, panneaux solaires, récupération de l’eau de pluie ou cantine végétarienne. Au Festival de Cannes, les équipes en compétition sont incitées à se déplacer à pied. À l’instigation du CNC, le septième art se met au vert.

Il aurait pu exiger un chauffeur. Au lieu de quoi, sur le tournage des Têtes givrées, de Stéphane Cazes, à Chamonix, «Clovis Cornillac avait apporté son vélo, raconte le producteur Yves Darondeau. Tous les jours, il pédalait des kilomètres». Claudia Tagbo, qui joue aussi dans ce film, a été surprise en arrivant au maquillage. Fini le coton jetable, place aux lingettes démaquillantes lavables. «Elle a vite adopté ces tissus fabriqués en Dordogne», témoigne la maquilleuse, Garance Van Rossum. À la cantine, «la viande venait de l’abattoir du pays du Mont-Blanc. Les fromages, de la coopérative du Val d’Aly, détaille la chef Zoé Smalley. Je n’ai servi du poisson de mer que trois fois. J’avais aussi un compost collecté en vélo cargo, ce qui m’a permis d’avoir un sac-poubelle plein seulement deux fois par semaine. Pour 200 repas par jour, c’est bien.»

Cofondateur du groupe Bonne Pioche, Yves Darondeau est l’un des pionniers des tournages «propres». «Toutes nos petites mesures peuvent faire sourire

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