Gerda Taro dans l’ombre de Robert Capa


CRITIQUE -Dans un documentaire saisissant, intitulé Sur les traces de Gerda Taro, Camille Ménager enquête sur la pionnière du photojournalisme encensée, puis oubliée. A voir en replay jusqu’à la fin du mois d’août sur le site de France Télévisions.

Gerda Taro (1910-1937), c’est un frais visage aux traits fins, aux sourcils arqués à la mode d’avant-guerre, à la belle bouche dessinée et volontaire. C’est un mélange de jeunesse éternelle et de nostalgie du temps jadis, comme les a portés aux nues le cinéma en noir et blanc où le drame faisait rêver. La définition même de l’héroïne, lancée dans l’aventure, fauchée par le hasard, oubliée par le destin.

Cette photographe intrépide est morte à 26 ans sur le front de Brunete, au pire de la guerre d’Espagne, le 26 juillet 1937 à l’hôpital britannique de l’Escorial. Son histoire s’est arrêtée là et son œuvre, brève et intense, a disparu, enfouie dans celle de son compagnon légendaire, Robert Capa (1913-1954), mort lui aussi au champ d’honneur des photographes, mais en Indochine.

C’est d’une énigme posée par une photo sur son lit d’agonie que part Sur les traces de Gerda Taro, le documentaire inédit de Camille Ménager. Le jeune médecin anglais qui essuie doucement le sang sur son visage, John

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