Les occupants du théâtre Graslin de Nantes quittent les lieux après 109 jours


Les intermittents ont estimé qu’une «pause estivale» serait la bienvenue et ont déjà prévu de poursuivre leur combat en reprenant possession du théâtre dès la rentrée de septembre.

Après 109 jours d’occupation, les intermittents installés dans le théâtre Graslin, salle affiliée au syndicat mixte Angers-Nantes Opéra, ont quitté les lieux en grande pompe samedi 26 juin. L’annonce de leur retrait temporaire a été publiée sur Facebook, le 25 juin.

Alors que la période estivale s’installe, les occupants ont décidé de marquer une pause dans leur mouvement. Les locaux avaient été investis le 10 mars, au grand dam du directeur d’Angers-Nantes Opéra, Alain Surrans, lequel avait menacé de mettre un terme à la saison théâtrale. Dans nos colonnes, l’ancien directeur de l’Opéra de Rennes expliquait être «dans une position complexe» après que le préfet de Loire-Atlantique avait refusé la reprise des spectacles le 19 mai tant que l’occupation durait. Selon le site 20 Minutes , des spectacles avaient finalement pu se tenir malgré la persistance du mouvement.

Pour leur départ, les intermittents ont organisé «un événement politique, festif et participatif, ouvert à tous, à 15h devant l’opéra», au cours duquel ils ont remercié leurs soutiens et rappelé leurs revendications. Hormis l’annulation de l’assurance chômage, finalement suspendue par le Conseil d’État le 22 juin, les occupants ont réaffirmé leur volonté de continuer «le combat, pour que cette réforme injuste soit bel et bien abrogée dans son intégralité».

«Nous, occupants du Théâtre Graslin, ne sommes toujours pas satisfaits des conditions de cette « réouverture » et des annonces du gouvernement, qui laissent sur le bord de la route les plus fragiles, écrivent-ils. Nous demandons toujours un plan massif de soutien à l’emploi culturel, une prolongation de l’année blanche de l’intermittence du spectacle et son élargissement à tous les travailleurs à emploi discontinu, des droits sociaux pour les artistes auteurs qui ne bénéficient pas de protection sociale, la sauvegarde de nos caisses sociales spécifiques mises à mal par la crise (congés spectacles, médecine du travail, formation, retraites…), un plan d’aide pour la jeunesse.»

Ils ont aussi précisé travailler à une «transformation» de leur mobilisation durant cette pause estivale. Et prévoir de reprendre possession du théâtre dès la rentrée de septembre.

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