Victime d’insultes homophobes, Eddy de Pretto répond à ses détracteurs


Le chanteur de 27 ans a subi une campagne de lynchage sur les réseaux sociaux après avoir chanté sous la nef de l’église Saint-Eustache à Paris, son titre À quoi bon évoquant les liens incompatibles entre son homosexualité et la religion.

Première prestation scénique depuis un an et demi et première polémique sur les réseaux sociaux pour Eddy de Pretto. Jeudi 17 juin, le chanteur a livré un court set piano-voix dans le cadre du festival Qui va piano, au cœur de l’église Saint-Eustache, près des Halles à Paris. «Un peu stressé» à l’idée de retrouver son public après cette longue pause forcée, l’interprète de Kid a commencé sa prestation par À quoi bon, un titre apostrophant Dieu, sur les difficultés de concilier religion et son homosexualité. «Je crois que je n’suis pas prêt pour obéir à ta Bible / Je sais ce qui te plaît, je crois que je n’ai pas lu les bons livres», a-t-il notamment chanté sous la nef de l’édifice catholique.

Une situation qui n’a pas plus à ses détracteurs qui se sont manifestés, en ligne, sur les réseaux sociaux, y allant de leurs commentaires violents et insultants. «Je chanterais mes mots dans tous les lieux qui m’accueillent pour le faire», leur a répondu le musicien sur Instagram. «Ces homophobes, royalistes, anarchistes d’extrême droite ne gagneront jamais. L’amour gagne toujours», a-t-il publié en parallèle sur Twitter. Pour étayer ses propos, le chanteur a également rendu compte d’un échange bienveillant qu’il a eu avec une jeune croyante à l’issue de sa prestation. Pour elle, il s’agit d’une «fausse et désuète lecture que de croire que le fait d’être gay excluait des lieux sacrés ou de la religion, alors qu’elle est censée s’ouvrir à celles et ceux qui le désirent intimement», rapporte-t-il.

Le label Microqlima, qui organisait le concert, a également dénoncé le lynchage en ligne dont a fait l’objet leur invité. «Eddy de Pretto est victime, pour avoir simplement chanté qui il est dans une église, d’une campagne de harcèlement en ligne homophobe de la part d’une minorité extrême, allant des insultes aux menaces de mort», ont-ils publié sur les réseaux sociaux. Ces «propos sont comme d’habitude le fait d’une poignée d’agitateurs auxquels il ne convient pas d’accorder plus d’importance que ça», ont-ils ajouté.

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