ENQUÊTE – Hier, il y avait le bateau-lavoir. Aujourd’hui, qu’ils soient diplômés ou non, les artistes se voient proposer des ateliers au sein d’institutions ou de fondations. Certains promoteurs immobiliers prêtent aussi leurs lieux avant travaux.
Artistes sans résidence fixe, ASF. Ce n’est pas tout à fait nouveau. C’est même la légende du vieux Paris, alors berceau de l’art moderne en Europe. Il y a eu le Bateau-Lavoir à Montmartre, lieu historique des avant-gardes et terre d’accueil du jeune Picasso au tout début du XXe siècle. Mais, lieu «vétuste, piteux, avec un point d’eau potable pour une trentaine d’ateliers», raconte l’historienne Annie Cohen-Solal dans Un étranger nommé Picasso (Fayard). Disparu dans l’incendie de 1970, il a été reconstruit à l’identique, mais en béton derrière la seule façade préservée (25 ateliers d’artistes vitrés).
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Il y a toujours La Ruche, merveille située au 2, passage Dantzig, à Paris (15e). Elle est née en 1900 de la générosité du sculpteur Alfred Boucher (1850-1934), qui acquiert le pavillon des vins de Gironde, conçu par Gustave Eiffel pour l’Exposition universelle de 1900. Aujourd’hui, une cinquantaine d’artistes y travaillent et l’un de leurs doyens, le dessinateur Ernest Pignon-Ernest, 79 ans,
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