Les Théâtres parisiens associés partent à la conquête des salles privées en région


Le groupement a choisi de pousser les murs et d’inviter à sa table des établissements de toute la France.

Alors que le spectacle vivant ressuscite depuis le 19 mai, malgré une réouverture progressive et pas encore effective pour certaines salles de spectacle, les Théâtres parisiens associés disparaissent… pour renaître en tant que TPA.fr (Théâtres producteurs associés), sous la houlette de l’Association de soutien au théâtre privé (ASTP). La différence ? Une ouverture de la marque aux théâtres privés et compagnies en région.

L’ASTP est née en 1964. Sous la tutelle du ministère de la Culture et de la ville de Paris, l’association s’est particulièrement illustrée lors de la crise sanitaire. Chargée de distribuer, pendant la pandémie, les aides confiées par le gouvernement aux théâtres et compagnies privées partout en France, elle s’est trouvée aux prises avec les réalités de grandes mais également de petites structures. Ce fut également l’occasion d’observer de près la multiplication des théâtres privés, ailleurs qu’à Paris.

Une quinzaine de nouveaux théâtres

Cette dynamique remarquable a conduit les Théâtres parisiens associés à incorporer leurs homologues bordelais, nantais, ou encore lyonnais à leur site internet, où sont regroupées les informations concernant les différents spectacles, tarifs, tournées et événements organisés par les salles privées associées. En plus des 59 établissements de la capitale, une quinzaine de nouveaux théâtres ont rejoint le projet – dont le théâtre des Salinières à Bordeaux -, devenu Théâtres producteurs associés, réunis sur le site TPA.fr.

«Fort de son succès, le nouveau TPA.fr entend renforcer cette dynamique en acquérant une ampleur nationale pour offrir, partout en France, ce qui a fait sa réussite auprès du grand public», stipule le communiqué de presse. Cette nouvelle entité se place dans la continuité du site précédent, en mettant en avant toutes les productions théâtrales de ses membres. Les théâtres eux-mêmes alimentent le site en contenus, ce qui permet de personnaliser leur page. Un lien vers leur site web est également mis à disposition des internautes, TPA.fr ne se voulant pas être un site de vente – ce qui implique une absence de commission -, mais plutôt un moyen de mise en relation. Une application est également disponible.

La marque, dont l’ancienne formule avait été créée en 2010 par l’ASTP, se veut grand public, collective et mutualisée, agissant comme une sorte de fédération, afin de lutter, notamment, contre les sites de revente. D’autant que le site permet de créer et de renforcer le lien avec le public, quel qu’il soit et partout en France, mais aussi de créer de la connivence entre les professionnels du secteur.

Reste cependant à régler définitivement la question des financements. Car, si la ville de Paris subventionne les Théâtres Parisiens associés depuis leur lancement il y a plus de dix ans, rien ne dit que les municipalités, ailleurs en France, souhaiteront porter la marque. L’idée serait, d’ailleurs, de chercher du côté des régions les précieuses dotations. À quelques jours des élections, le moment semble propice.

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