Armando Merlinetto était un patriote exemplaire, un inconditionnel de la Squadra Azzurra. Avant de savoir compter, il soutenait l’équipe d’Italie.

Il tenait une quincaillerie dans le quartier de Flaminio, au bord du Tibre, d’où il apercevait le stade olympique s’il se tenait sur la pointe des pieds. Il racontait à ses clients romains ses campagnes et s’appesantissait volontiers sur la plus belle, l’espagnole de 1982. L’Italie avait remporté sa troisième Coupe du monde et, dans un bar de Barcelone, Merlinetto avait rencontré Monica, au soir du légendaire Brésil-Italie. Ils s’étaient mariés et leur fils unique prénommé Paolo (Rossi) était né l’année suivante. Grâce au football, Merlinetto avait vu du pays, l’Amérique en 1994, et l’Allemagne douze ans plus tard, sillonnée en camping-car avec Paolo jusqu’au sacre à Berlin. Il en avait payé le prix fort aussi: Monica était partie, lassée de ses somptuaires déplacements à l’étranger et du peu d’attention qu’il lui accordait.

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Outre le football et