Les noces de la musique et des lettres


DOSSIER – Alain Duault célèbre la voix unique de la Malibran, Philippe Blay ressuscite la figure fascinante du compositeur, critique musical au Figaro et ami de Proust, Reynaldo Hahn et Erik Orsenna salue le génie de Beethoven.

Reynaldo Hahn, musicien et dandy

Étrange destin que celui d’un musicien sauvé de l’oubli par la littérature. Évoquant les relations de Reynaldo Hahn avec Marcel Proust, l’universitaire américain Philippe Kolb le désigne comme «son meilleur ami, celui dont l’influence fut primordiale y compris dans la naissance de la Recherche», tandis que Céleste Albaret précise: «De tous les familiers de M. Proust, Reynaldo Hahn était le seul qui fût toujours reçu quand il venait.» On connaît les lettres qu’ils échangeaient dans une langue bizarre, inventée pour se divertir. Les proustiens, toutefois, s’intéressent peu à l’activité principale de Reynaldo Hahn: celle de compositeur.

Et le monde musical a souvent jeté sur lui un regard condescendant en le qualifiant d’artiste «de salon», voire d’«amateur». On se rappelle qu’il a écrit de belles mélodies sur des poèmes de Verlaine, toujours prisées par les chanteurs ; et quelques morceaux d’opérette, comme le fameux duo Nous avons fait un beau voyage, que je découvrais enfant, à la télévision,

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