Alors que la ministre de la Culture a déclaré que le festival de rue pourrait se tenir, sans nécessité du pass sanitaire notamment, le protocole imposé pour l’événement laisse peu de place à la spontanéité habituelle.
Qui a dit que la Fête de la musique serait un moment de détente et de joie sans contraintes sanitaires ? On le croyait depuis que Roselyne Bachelot avait affirmé que l’événement ne serait pas soumis au pass sanitaire. Mais il faudra finalement compter avec ce satané virus et le protocole sanitaire du ministère, disponible ici.
À lire aussi :Roselyne Bachelot: «Il faut arrêter les occupations des théâtres»
«La Fête de la musique est un événement populaire, inscrit dans les grands rendez-vous de l’année, indique le préambule dudit protocole. Un de ses principes fondateurs est la spontanéité, ce qui rend l’édition 2021 particulièrement complexe à organiser. Elle devra en effet être adaptée à la situation sanitaire actuelle, afin de préserver la sécurité de toutes et de tous, tout en s’inscrivant dans la démarche de reprise des activités culturelles.»
Pass sanitaire au-delà de 1000 personnes
Ainsi, pour éviter les attroupements et contrôler au maximum le flux des participants, le document enjoint «l’ensemble des communes, des structures culturelles (salles de spectacle, salles de musiques actuelles, opéras, auditoriums, etc.) et des établissements recevant du public (ERP)» à organiser des événements assis, en respectant les jauges et les modalités de distanciation, qu’ils se tiennent en intérieur ou en extérieur.
«Seules les configurations assises seront autorisées, afin de faciliter la gestion de flux et éviter regroupements et attroupements qui seront encore, à cette époque, interdits (limitation des regroupements sur la voie publique à 10 personnes)», stipule le protocole, précisant que la jauge maximale autorisée «correspondra à 65 % de la jauge sécurité incendie, dans la limite de 5000 personnes spectateurs». Quant au fameux pass sanitaire, celui-ci acte son grand retour dans le débat public, puisqu’il sera nécessaire au-delà de 1000 spectateurs, contrairement à ce qui avait été envisagé initialement pour la manifestation musicale.
À lire aussi :Les festivals face au défi du pass sanitaire
Pas de concert de rue, ni dans les bars
Afin de faire respecter strictement ces conditions, «les concerts impromptus de musiciens, notamment amateurs, sur la voie publique ne seront pas autorisés» et tout comme les concerts dans les bars et les restaurants. «Consigne sera passée aux préfets pour interdire par arrêté préfectoral l’organisation de concerts dans les bars et restaurants dans leur département ou dans certaines parties du département», précise le ministère. De quoi se demander s’il s’agit vraiment d’une Fête de la musique.
Le couvre-feu, quant à lui, sera fixé à 23h, sans tolérance ou dérogation pour les participants, lesquels devront bien évidemment porter leur masque sur le nez. Concluant ce texte, les autorités se font un poil menaçantes: «Les forces de l’ordre, en étroite liaison avec les communes et les polices municipales, seront mobilisées afin de veiller au respect des règles ainsi établies.»
.