« Ne pas s’exprimer au tennis peut mener à la dépression »



Kei Nishikori : "Ne pas s’exprimer au tennis peut mener à la dépression"

La star du tennis japonais Kei Nishikori a admis qu’il craignait de perdre au premier tour de Roland-Garros. Nishikori, ancien numéro 4 mondial, a vaincu le qualifié Alessandro Giannessi en cinq sets et sur un score de 6-4, 6-7 (4), 6-3, 4-6, 6-4 pour aller vers une rencontre au deuxième tour contre Karen Khachanov.

Nishikori a également battu le joueur russe en cinq sets et affrontera désomais le suisse Henri Laaksonen au 3e tour du Grand Chelem. « Aujourd’hui pour la première fois alors que j’avais l’impression que j’allais perdre en 1R, surtout à 2-4 dans le 5ème set.

Je n’étais pas calme. Pour les trois derniers jeux, j’ai juste essayé d’y aller et heureusement, ça a marché. Eh bien, j’ai eu de la chance », a déclaré Nishikori après son match de premier tour, selon des propos recueillis par Seiadoumogera.

« J’ai pris ces jeux tout seul, mais en même temps, j’ai eu aussi de la chance » Nishikori, se sentait déjà prêt pour un match de deuxième tour difficile contre le Russe Karen Khachanov, mais tout en admettant qu’il avait de nombreuses choses à améliorer.

« J’ai beaucoup de points à améliorer. J’ai eu du mal à gérer ses balles hautes, je n’ai pas pu trouver un moyen de gérer ces balles jusqu’à la fin », a déclaré Nishikori avant la rencontre du second tour.

« Pour certains points, j’aurais aimé pouvoir faire d’une manière différente, mais je n’ai pas pu exécuter cela pendant le match. J’ai aussi perdu des points faciles, ça m’a coûté le fait de devoir jouer le 5e set. »

Nishikori sur la décision de Naomi Osaka au sujet de la presse

« Je n’atrive pas à garder un bon niveau, ça va changer en devenant plus confiant, mais je dois gagner des matchs pour ça.

Je suis vraiment impatient d’améliorer cet aspect, mais j’ai encore du mal à faire en sorte que mon esprit et mon corps se rejoignent », a ajouté Nishikori. « C’est une période difficile après le retour (suite à une blessure), et même quand je vais bien, il y a des hauts et des bas.

J’ai l’impression que le tennis est trop compliqué (sourire). » Nishikori a également réfléchi à la décision de Naomi Osaka de ne pas faire d’interview à Roland Garros en raison de son bien-être mental.

« Au tennis, tout d’abord, vous ne pouvez parler à personne (durant le match), n’avoir aucune conversation ne peut que vous déprimer, et vous ressentez même une pression supplémentaire sur le court de tennis, c’est le plus difficile.

Vous devez toujours prendre des décisions par vous-même et vous avez besoin d’un peu de confiance pour réussir », a déclaré Nishikori. Les propos de Nishikori ouvrent d’une certaine manière une nouvelle perspective car, si la santé mentale des uns revient à ne pas tenir (trop) de conférences de presse, celle des autres s’améliore peut-être en trouvant une tribune pour s’exprimer après un match gagné ou perdu.

Mais aussi, faudrait-il des questions plus « bienveillantes » et « réfléchies » de la part des journalistes en conférence de presse ? Et plus encore : qui pour qualifier, sans se tromper, toutes les questions de bienveillantes ou non puisque, tous comptes faits, les sensibilités des joueurs diffèrent (en supposant bien sûr que les journalistes s’expriment de bonne foi…)? Faut-il une ligne éditoriale des questions à poser? Ne serait-ce pas compliqué à suivre et à gérer? Faudrait-il tout simplement permettre à certains joueurs, sur leur demande, de s’abstenir de conférences de presse ? Dans quels cas ?

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