Après la bourde de John Cena, les Chinois boycottent-ils Fast and Furious 9 ?


Sorti mi-mai dans l’Empire du Milieu, le dernier volet de la saga a fait une entrée fracassante au box-office… avant d’être brutalement délaissé par le public avec une chute de 85 % de fréquentation la semaine dernière.

Les Chinois boycottent-ils Fast and Furious 9 ? Sorti depuis la mi-mai dans les salles du pays au 1,4 milliard d’habitants, le film réalisé par Justin Lin a conquis les spectateurs durant le premier week-end de diffusion, atteignant les 148 millions de dollars récoltés. Mais la semaine suivante, patatra: le long-métrage n’engrange plus que 20,8 millions, soit une chute de 85 % selon le magazine américain The Hollywood Reporter .

Dans un pays où les distanciations sociales sont atténuées et où la critique, bien que mauvaise comme le rappelle le média Konbini, n’a pas dissuadé les premiers spectateurs, cette baisse de fréquentation significative interroge. D’autant plus que la concurrence cinématographique n’est pas remarquable.

Ce brusque désamour pourrait s’expliquer par les propos tenus par John Cena – qui incarne le nouveau méchant du dernier épisode de la saga – durant la promotion du film. Lors d’une rencontre avec des fans qui s’est tenue à Taïwan au début du mois, le catcheur devenu acteur a accordé un entretien à une chaîne locale, au court duquel il déclarait: «Taïwan est le premier pays à pouvoir voir Fast & Furious 9»;

Colère des internautes chinois, lesquels ont poussé la star américaine à publier, mardi 25 mai, une courte vidéo d’excuses sur le réseau social Weibo. «J’ai donné beaucoup, beaucoup d’interviews pour Fast and Furious 9 et j’ai fait une erreur durant une interview», a plaidé en mandarin John Cena. «Je dois dire, et c’est très, très important, que j’aime et respecte la Chine et le peuple chinois. Je suis vraiment, vraiment désolé pour mon erreur. Je m’excuse», a-t-il martelé dans une séquence visionnée plus de deux millions de fois.

Il faut dire que le dossier taïwanais est brûlant en Chine, le pays revendiquant l’île qu’elle considère comme une de ses provinces. L’empire du Milieu menace régulièrement de recourir à la force en cas de proclamation officielle d’indépendance du territoire. Pékin n’hésite d’ailleurs pas à utiliser son vaste marché intérieur comme moyen de pression face aux grandes marques internationales. Par le passé, la NBA ou des géants du luxe ont également été victimes de boycotts et de la colère de la population chinoise pour avoir abordé la question des droits de l’Homme ou des sujets que le régime communiste considère comme sensibles.

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