A la veille de Roland Garros 2021, la Japonaise Naomi Osaka avait tenu à dévoiler les raisons pour lesquelles elle ne donnerait aucune interview lors du Chelem parisien. Elle a déclaré : « Les journalistes ne respectent pas notre santé mentale.
Les gens ne respectent pas la santé mentale des athlètes. Ils posent toujours les mêmes questions, (ils tiennent) des propos qui alimentent les doutes dans nos esprits, je ne veux pas traiter avec des gens qui doutent de moi.
J’ai vu de nombreux athlètes tomber après un mauvais moment passé dans la salle de presse. Il me semble que cette situation signifie faire rage sur une personne qui est déjà en difficulté et je ne comprends pas pourquoi.
Je n’ai rien de personnel contre le tournoi. Si les organisateurs me disent : avoir une conférence de presse ou être condamné à une amende, j’aurai un grand rire. J’espère que l’argent ira à une association caritative de santé mentale. »
Rafael Nadal et Iga Swiatek ont été interrogé lors de leurs conférences de presse avant le tournoi sur le silence que la Japonaise s’est imposé.
Les propos de Rafa et Iga sur la décision d’Osaka
Rafa a déclaré : « De toute évidence, je respecte votre choix.
Je vous respecte en tant qu’athlète et en tant que personne. En tant qu’athlètes, nous devons être prêts à accepter des questions et à essayer de donner une réponse. Je le comprends, mais d’un autre côté, je crois que sans la presse, sans les gens qui voyagent habituellement, écrivent les nouvelles et les résultats que nous obtenons à travers le monde, on ne serait probablement pas les athlètes que nous sommes aujourd’hui.
Nous ne serions pas reconnus de cette façon dans le monde et nous n’aurions pas cette popularité. Donc je comprends cela (ce qu’elle dit), mais je pense que les médias sont très importants à mon avis. »
A ce propos, Swiatek a ajouté : « Je pense que cela fait partie de notre travail. Vous savez, ne pas avoir autant d’obligations médiatiques, c’est bien, mais je pense qu’il est important d’avoir des gens autour de vous qui deviendront une sorte de mur qui vous sépare de la haine ou de quelque chose du genre.
C’est bien d’en être conscient, mais nous sommes sous les projecteurs et tout le monde nous regarde. Cela peut être difficile, mais avec le bon soutien, la bonne distance et l’équilibre (ça peut aller), cela fait partie de notre travail.
Je pense que les médias sont également très importants parce qu’ils offrent une plateforme pour parler de nos vies et de notre point de vue. C’est important car tout le monde n’est pas un athlète professionnel et tout le monde ne sait pas à quoi nous avons affaire.
Il est bon d’en parler. Nous avons deux façons de le faire : les médias (traditionnels) et les médias sociaux. Il est bon d’utiliser ces deux platesformes car comme je l’ai dit, tout le monde ne sait pas quelle est notre perspective et nous avons donc l’occasion de l’expliquer. C’est une bonne chose. »
