Les trésors inconnus de Notre-Dame de Paris


REPORTAGE – Appelés les «mays», de grands tableaux ont été offerts chaque année de 1630 à 1707 à Notre-Dame de Paris par la confrérie des orfèvres parisiens en signe de dévotion à la Vierge. Confisquée à la Révolution, la série a peu à peu été dépecée. Ceux qui se trouvaient encore dans la cathédrale ont échappé de peu à l’incendie de 2019. Leur histoire est une véritable épopée.

«Tous les yeux étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait, qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée…»

Les mots de Victor Hugo ont deux siècles. On les a confusément à l’esprit en ce lundi d’avril 2019 tandis que dans la rue, la rumeur enfle: Notre-Dame brûle! Les gens regardent, ils se sont immobilisés, figés sur les trottoirs. Hébétés, ils répètent: Notre-Dame brûle! Une fumée jaune enveloppe la flèche, attaquée par des étincelles rouges. Dans quelques instants, elle va se briser.

» Notre dossier – Notre-Dame de Paris: après le désastre, la reconstruction

Plus bas, mais on ne le voit pas, il paraît que la charpente flambe, une forêt de chênes de plus de 100 mètres de long en flammes. Tard dans la nuit, on

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