quand les modèles nus passent de l’atelier au monde virtuel


REPORTAGE – Alors que le déconfinement approche à grand pas, un groupe d’irréductibles modèles posent via des applications en ligne, contre l’avis des institutions et de certains professeurs. Adopté à la manière d’un véritable espace de création, ce format numérique semble pourtant bien parti pour durer.

Lors du premier confinement, Zoé se souvient encore des regards méprisants lancés par-dessus son épaule aux ateliers des Beaux-Arts de Paris. «Je me suis sentie un peu boycottée lorsque les cours ont rouvert l’été dernier. Beaucoup de professeurs avec qui je travaillais ne m’appelaient plus car je faisais partie des modèles à avoir posé en ligne», explique la jeune femme de 33 ans.

«C’était vraiment horrible», relance Maria Clark, modèle professionnelle et artiste plasticienne. Sur les réseaux sociaux, elle qui pratique ce métier depuis plus de vingt ans a dû essuyer toutes sortes de critiques et commentaires désobligeants. «Ils nous sont tous tombés dessus. C’était de l’acharnement. Je recevais des messages d’insultes odieux, très virulents», poursuit-elle. Parmi ses détracteurs, des professeurs n’ayant pas vu d’un très bon œil que cette pratique héritée de la tradition gréco-romaine trouve son prolongement naturel sur Internet. «La visioconférence ne remplacera jamais la magie d’un atelier,

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