DISPARITION – L’artiste américain, venu de l’anthropologie, s’évertuait à inscrire un «passé changeant» dans les lieux où se posaient ses sculptures. Il est décédé à 85 ans à New York.
L’Amérique donne naissance à des artistes qui ne ressemblent qu’à ses grands espaces, ceux qui ont forgé la vie et la mythologie de ses premiers occupants. Après-guerre, se sont épanouis dans ce Nouveau Monde des mouvements singuliers, l’art minimal, le Land Art. Richard Nonas est quelque part entre ces deux frontières, sorte de penseur qui arpenterait l’univers à la recherche d’une nouvelle échelle dont l’art serait l’outil, la mesure de l’homme. La galerie Christophe Gaillard qui l’exposait à Paris, a annoncé sa mort à 85 ans à New York, le 12 mai au soir.
À lire aussi :Au Louvre, le plafond de la discorde
Né à New York en 1936, Richard Nonas est venu à l’art par la littérature et l’anthropologie sociale (ethnologie) qu’il étudia à l’University of Michigan, à Columbia University et à l’University of North Carolina. Il a travaillé dix ans comme anthropologue, avec des recherches sur le terrain auprès des Indiens d’Amérique dans le nord de l’Ontario (Canada), dans le nord du Mexique et dans le sud de l’Arizona. Il s’est tourné vers la sculpture
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 89% à découvrir.
.