Adriano raconte la vraie raison de sa descente aux enfers


Attaquant au physique hors norme, Adriano n’a pas fait et eu la carrière qu’on lui prédestinait. Il en dévoile la raison.

Pour tous les fans de jeux vidéos, il restera certainement l’un des joueurs les plus forts qu’il ait pu exister. A l’image de l’Inter Milan 2006, Adriano était tout simplement injouable sur PES mais aussi dans la vraie vie. Un pied gauche surpuissant, un physique de déménageur et vous avez la version 2000 de ce que peut représenter aujourd’hui Romelu Lukaku.

Seulement, le prime du Brésilien n’aura pas duré aussi longtemps qu’espéré. Aujourd’hui âgé de 39 ans, l’attaquant brésilien a pris sa retraite dans l’anonymat le plus complet du côté de Miami en 2016. Cela faisait pourtant des années qu’Adriano était donné « mort » pour le football, à cause notamment d’une dépression qui l’a entraîné sur la voie de l’alcool.

Après ses faits d’arme à l’Inter Milan, « Il Imperatore » a bien essayé de se relancer que ce soit à la Roma ou dans son Brésil natal (Corinthians, Flamengo) mais rien n’y a fait, la blessure était trop profonde. Pour la première fois, l’ancien international brésilien (48 sélections, 27 buts) est revenu sur les raisons de sa longue descente aux enfers, qui trouve sa source durant l’été 2004 alors qu’il est au sommet.

« En l’espace de neuf jours, je suis passé du jour le plus heureux de ma carrière au pire jour de ma vie. Du ciel à l’enfer, en neuf jours, avoue-t-il à The Players Tribune. (…) Battre l’Argentine lors de la Copa America, comme ça, pour mon pays, avec ma famille dans les tribunes. Cela a probablement été le jour le plus heureux de ma vie. »

« Neuf jours après. Je retournais en Europe, pour retrouver l’Inter. Je reçois un appel à la maison. On me dit que mon père venait de mourir. Attaque cardiaque. Je ne voulais pas vraiment parler de ça, mais je vais te dire que, après ce jour-là, mon amour pour le football n’a plus jamais été le même. Mon père aimait le football, alors j’aimais le football. »

« Je n’ai jamais cessé d’être le Adriano de la favela. Est-ce que j’ai tiré un trait sur des millions en revenant ? Oui, sûrement. Mais combien vaut la paix de l’esprit ? Combien payeriez-vous pour revenir aux sources ? À l’époque, j’étais au fond du gouffre avec la mort de mon père. Je voulais me sentir moi-même à nouveau. Je n’étais pas drogué. Jamais. Est-ce que je buvais ? Oui, bien sûr. Merde, oui, je buvais beaucoup. »

Comme beaucoup de jeunes sud-américains, Adriano n’a pas réussi à gérer la pression d’être une star. Quand ce mal-être est couplé à un drame personnel, difficile de relever la pente…

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