La folle épopée d’une toile de Courbet


Baigneuses dans la forêt refait surface 77 ans après avoir été volée par l’Armée rouge à Budapest. Elle fait partie d’une vente en ligne d’art impressionniste organisée par Sotheby’s.

Deux jeunes femmes se baignent dans une rivière au cœur d’une forêt saintongeaise. Leur silhouette michelangelesque et les draps dont elles se dévêtent n’ont qu’un lointain rapport avec la mythologie ou les allégories d’antan. La scène est largement réaliste, avec une nature verdoyante et des corps puissants. On reconnaît là l’art de Gustave Courbet (1819-1877).

Cette toile de petit format (41,2 x 33 cm), Baigneuses dans la forêt, exécutée en 1862, a la désolante particularité avoir été confisquée par deux fois – en 1919 puis en 1944 – à son propriétaire, le baron Ferenc Hatvany (1881-1958) qui était juif. Elle refait surface ces jours-ci. Estimée entre 180.000 et 250.000 dollars, elle se trouve incluse dans une vente en ligne d’art impressionniste et moderne organisée par Sotheby’s et qui se terminera le 14 mai au soir.

Cela n’a été possible qu’après accord entre les parties. À savoir les trois descendants directs du baron (dont l’un de ses quatre enfants) qui réclamaient l’œuvre depuis

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