Drunk, Adieu les cons, Mandibules… Quels films retrouvera-t-on à l’affiche le 19 mai au cinéma ?


Attendue de pied ferme par les exploitants, les distributeurs et les cinéphiles, la réouverture des salles va permettre aux longs-métrages déprogrammés à la hâte en octobre dernier d’être à nouveau exploités. D’autres, comme Mandibules de Quentin Dupieux, profitent aussi de ce déconfinement.

C’est désormais décidé. Les cinémas français rouvriront le 19 mai. En tout cas dans les départements où le taux d’incidence est inférieur à 400 cas pour 100.000 habitants. Avec une question, et pas des moindres : quels films seront à l’affiche dans trois semaines ? Depuis les précisions données par le président de la République sur le calendrier du déconfinement, les premières annonces sont tombées.

Les premiers films à sortir malgré la jauge à 35% et le couvre-feu à 21 heures seront ceux sortis en octobre dernier. Ils ont parfois eu seulement 48 heures de vie sur grand écran avant la brusque fermeture des cinémas en octobre dernier. Dès le 19 mai, les spectateurs auront un grand choix entre ADN de Maïwenn, Garçon chiffon de Nicolas Maury, Drunk de Thomas Vinterberg avec Mads Mikkelsen (Oscar 2021 du meilleur film étranger), Poly, 100% loup et bien entendu Adieu les cons d’Albert Dupontel. Il y aura aussi plusieurs films nouveaux dont Envole-moi de Christophe Barratier avec Victor Belmondo, Tom&Jerry et Mandibules de Quentin Dupieux avec Adèle Exarchopoulos et Roméo Elvis.

Le mercredi suivant du 26 mai toujours avec une jauge à 35% et un couvre-feu à 21 heures, on découvrira deux films nouveaux américains, Les Bouchetrous film d’animation de David Silverman et le thriller féminin Promising Young woman avec Carey Mulligan, Oscar du meilleur scénario original. Nobody d’Ilya Nishuller, autre thriller américain, sortira le 2 juin. Nomadland de Chloé Zhao avec Frances McDormand qui a triomphé aux Oscars comme la comédie horrifique Freaky de Christopher Landon sont attendus le 9 juin quand la jauge montera à 65% avec un couvre-feu repoussé à 23 heures. L’un des nôtres comme Un tour chez ma fille d’Éric Lavaine (la suite de Retour chez ma mère) avec Josiane Balasko, Mathilde Seigner et Jérôme Commandeur est daté au 16 juin et Présidents d’Anne Fontaine avec Jean Dujardin et Grégory Gadebois au 30 juin. On attend aussi de savoir sur quelle date va se caler le drame doublement oscarisé de Florian Zeller, The Father .

L’été des superproductions

Pour profiter de toutes les séances sans aucun couvre-feu et avec une jauge à 100%, les superproductions françaises attendent cet été. Kaamelott d’Alexandre Astier sortira le 21 juillet, OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos est pour l’instant programmé le 4 août et Eiffel de Martin Bourboulon le 25 août.

Début juillet, arriveront aussi les films projetés au festival de Cannes. Annette de Leos Carax avec Adam Driver et Marion Cotillard fera l’ouverture du 74è Festival de Cannes le 6 juillet et sortira le même jour au cinéma.

Trouver la bonne date pour sortir un film est une question de stratégie. Près de 500 longs-métrages attendent sur les étagères mais les distributeurs font leurs calculs en fonction de leurs objectifs financiers. Certains ont déjà été basculés à l’achat digital. C’est malheureusement le cas de Judas and The Black Messiah doublement oscarisé qui, après être sorti avec succès dans beaucoup de pays, est sorti directement à l’achat, le 28 avril en France (il est aussi disponible sur la plateforme MyCanal). Même punition pour le duel entre le lézard et le monstre poilu Godzilla Vs Kong .

Les modalités de réouverture encore floues

Dans leurs calculs, les distributeurs doivent prendre en compte la concurrence, la durée de leur film mais aussi la jauge et le couvre-feu. L’équation est compliquée car il reste encore de nombreuses inconnues. Roselyne Bachelot ministre de la culture doit par exemple préciser si pendant le couvre-feu, le ticket de cinéma pourra servir de justificatif pour une sortie des salles après 21 heures.

Le milieu du cinéma attend aussi les recommandations de la médiatrice du cinéma qui va fixer les règles du jeu pour que les superproductions laissent de la place sur les écrans aux films plus fragiles. Enfin, il n’est pas certain que les salles de la région parisienne et celles des Bouches-du-Rhône où le taux d’incidence est supérieur à 400 cas pour 100 000.habitants puissent ouvrir en même temps que les autres.

Dans ces deux zones, les préfets pourront repousser la réouverture des cinémas. Cela aura une incidence sur la programmation. On imagine mal des superproductions et même certains se passer de ces contingents de spectateurs.

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