Pourquoi la Chine censure la réalisatrice Chloé Zhao après son triomphe aux Oscars


ANALYSE – La victoire de cette Américaine d’adoption avec son film Nomadland est snobée par la presse officielle à Pékin et son discours est censuré sur les réseaux sociaux, camouflant la réussite de cette Pékinoise qui a choisi la liberté de l’Amérique, dans un contexte de «guerre froide» avec Washington.

De notre correspondant en Asie

Elle a commencé son discours devant le tout Hollywood par une ode à ses racines chinoises ancestrales. « À la naissance, toute âme est naturellement bonne » a lancé Chloé Zhao, en citant un poème classique de l’ère Song, appris durant son enfance Pékinoise, au moment de recevoir dimanche, l’Oscar du meilleur film, pour son long métrage « Nomadland ». « Lorsque j’étais petite en Chine, avec mon père nous jouions à réciter ensemble les poèmes classiques et finir les phrases l’un de l’autre » a déclaré avec émotion la cinéaste de 39 ans, aux longues tresses brunes d’adolescente, devant les télévisions du monde entier.

Chloé Zhao est persona non grata dans son pays natal depuis mars lorsque la presse officielle a exhumé des déclarations anciennes pointant le contrôle des esprits exercé par le régime autoritaire

Cette Américaine d’adoption, est devenue la première femme issue d’une minorité à remporter la plus convoitée de statuettes du cinéma mondial, brisant un nouveau plafond de verre, portant sous les feux de la rampe la communauté Asiatique. Ce triomphe sonne comme un hommage éclatant à l’universalisme de la culture millénaire chinoise,

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