Bordeaux, Bixente Lizarazu tire la sonnette d’alarme et descend la gestion de King Street


Au lendemain de l’annonce du départ de King Street à la tête des Girondins de Bordeaux, Lizarazu a fait part de son dégoût.

Elle n’a pas eu la même résonance que l’annonce du projet Super League mais pourtant, celle du départ de King Street de l’actionnariat des Girondins de Bordeaux est bien un mini-séisme à l’échelle de la Ligue 1. Deux ans après avoir racheté le club à M6 et Nicolas de Tavernost, le fond d’investissement américain a annoncé, jeudi soir, son départ du club avec effet immédiat et placement du club sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux.

« Alors que le FC Girondins de Bordeaux est fortement impacté, King Street, son actionnaire, après avoir investi 46 millions d’euros dans le club depuis son rachat, a fait savoir qu’il ne souhaite plus soutenir le club et financer ses besoins actuels et futurs », peut-on lire sur le communiqué du club.

Quelques heures après cette annonce, les groupes de supporters se réjouissent du départ du propriétaire souhaité pratiquement depuis le début mais se posent aussi la question de l’avenir du club girondin. Des anciennes gloires des Girondins sont montées au créneaux et notamment Bixente Lizarazu. L’ancien champion du monde 98 a été formé en Gironde et l’annonce a eu l’effet d’un choc.

« Je suis assez dégoûté pour plusieurs raisons, a expliqué l’ancien du Bayern au journal Le Parisien. La situation était déjà assez compliquée mais franchement, je ne pensais pas que King Street lâcherait ainsi le club à cinq journées de la fin. Lâcher si vite, cela veut dire qu’il n’y a pas d’informations très rassurantes et surtout le faire à ce moment précis, cela veut dire ‘je n’en ai rien à foutre de votre club’. »

Se demandant ce que va devenir son club formateur, Lizarazu interpelle également l’ensemble du football français ainsi que les instances. Les récents rachats de Lens, Sochaux ou encore Grenoble il y a quelques années ont montré que l’arrivée d’investisseurs étrangers n’était pas la solution miracle. Lizarazu tire donc la sonnette d’alarme.

« Arrêtons de croire qu’il y a des milliardaires qui viendraient sauver des clubs. Cela relève du mythe. Cela n’existe pas. (…) Tout cela doit servir de leçon au football français. […] C’est gravissime pour Bordeaux et il y a de quoi être inquiet. Mais je le répète, cela peut arriver à tout le monde, il n’y a pas un club qui est à l’abri de ce genre d’histoire. »

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