L’institution parisienne donne carte blanche à ces artistes afin de magnifier des livres de ses précieuses réserves.
En ces temps chamboulés, il y a au moins un lieu où le chaos du monde ne semble pas pénétrer. Préservant incunables, ouvrages précieux, interdits ou uniques – dont deux exemplaires de la bible de Gutenberg -, la réserve de livres rares de la BnF se fait fort de conserver, envers et contre tout, l’héritage qu’il a reçu (soit 200.000 imprimés). Ce jour de mars, son directeur, Jean-Marc Chatelain, ainsi que la conservatrice Carine Picaud, reçoivent un relieur d’art, François Brindeau. Dans une pièce sans fenêtre, occupée par une longue table, et située à côté d’une salle de lecture clairsemée, Chatelain présente à notre relieur une sélection de 8 livres.
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Piochant dans sa collection, il a orienté son choix vers des livres du XXe siècle – la spécialité de Brindeau, qui a créé des reliures à plusieurs reprises pour la BnF. Huit sont posés sur la table, dont La Crosse en l’air, de Jacques Prévert, Quatre cents hommes en croix, d’Henri Michaux, ou des poèmes de Tristan Tzara illustrés de compositions
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