«En France, je me sens blâmée parce que je suis moi-même»


Dans un entretien accordé au Guardian, la chanteuse de 26 ans a annoncé qu’elle avait quitté la France, lasse de l’environnement social du pays.

Finaliste de la Nouvelle Star 2013, couronnée révélation féminine lors des dernières Victoires de la musique, sur le papier tout semble sourire à Yseult. En pleine préparation d’un nouvel album, la Parisienne s’est pourtant confiée au Guardian sur sa santé mentale en berne et la pression de l’«establishment» français. Elle en a profité pour annoncer qu’elle avait quitté le pays qui l’avait vu grandir pour la Belgique dans un souci d’équilibre.

«En France, je me sens blâmée parce que je suis moi-même», a-t-elle déclaré dans le quotidien anglais, jugeant Bruxelles plus «éclectique» que Paris. «Ses habitants accueillent la diversité et assument leur passé colonial, ce qui est encore tellement tabou en France», a-t-elle ajouté.

Défaite de son contrat avec Polydor en 2019, après un album qu’elle estime raté, la chanteuse de 26 ans s’est lancée dans l’autoproduction via son propre label Y.Y.Y. Libérée de toutes majors et tout contrôle sur son art, elle met aujourd’hui un point d’honneur à se faire la porte-parole des minorités. «Mon objectif est simplement d’être conscient de l’environnement hostile dans lequel vit notre génération, à la fois en tant que citoyen et en tant qu’artiste, et de partager mon récit à travers mon travail», a-t-elle expliqué au Guardian.

Et ce n’est pas la première fois que l’artiste s’engage sur des problèmes sociétaux la concernant.«Le chemin est long en tant que femme noire, femme grosse, oubliée de la société et de la culture», avait-elle déclaré sur le plateau des Victoires de la musique au moment de recevoir son prix.

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