RÉCIT – Label français, The Lost Recordings traque dans les radios et salles de concert européennes les enregistrements oubliés d’artistes de légende, pour les proposer en édition limitée. De fins limiers les aident dans chaque pays.
C’est un pavillon de banlieue ordinaire, perdu au milieu des réparateurs de vélos et des garagistes du quartier d’Adamville, à Saint-Maur-des-Fossés. Dissimulé derrière sa façade paisible et épurée, le studio de The Lost Recordings ne laisse rien présager de l’aventure artistique hors du commun qui s’y déroule. Au dernier étage de sa maison, le pianiste Frédéric d’Oria-Nicolas nous accueille dans ce vaste espace baigné de lumière, qui sert de temple d’écoute au tout nouveau label.
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Trônant entre son piano à queue et un vieux modèle de magnétophone à bandes analogiques, l’élégante platine dernier cri Saturn, de Riffaud (le must de la platine vinyle), tend son bras de 12 pouces au «test-pressing» d’un récital du pianiste Emil Gilels, retrouvé dans les archives du Concertgebouw d’Amsterdam. Un moment de grâce suspendu, sublimé dès les premières notes de la deuxième ballade de Brahms, par l’exceptionnelle transparence de l’image sonore. «C’est probablement le plus beau concert de piano que je
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