Indignation contre un enfant de sept ans tué lors de la répression au Myanmar


YANGON: La mort par balle d’une fillette de sept ans dans sa propre maison a déclenché un nouvel outrage au Myanmar répression militaire mercredi, avec au moins 20 enfants tués depuis que la junte a pris ses fonctions le mois dernier.
Le régime a déclenché une vague de violence meurtrière alors qu’il s’efforce d’étouffer les manifestations nationales contre l’éviction et l’arrestation du 1er février d’un dirigeant civil. Aung San Suu Kyi.
La lauréate du prix Nobel, âgée de 75 ans, a une audience prévue mercredi alors qu’elle fait face à une série d’accusations criminelles qui pourraient la voir exclue définitivement de ses fonctions politiques.
Il y a eu le chaos pendant la nuit Mandalay avec des barricades incendiées, des arrestations, des maisons pillées par les forces de sécurité, des passages à tabac et des mitraillettes retentissant dans plusieurs quartiers, ont rapporté les médias locaux.
Trois personnes ont été tuées mardi, dont Khin Myo Chit, 7 ans, abattue à son domicile à Mandalay, selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), un groupe de surveillance local.
L’AFP n’a pas encore vérifié de manière indépendante la mort de la jeune fille.
Le groupe d’aide Save the Children et l’AAPP affirment tous deux qu’au moins 20 personnes âgées de moins de 18 ans ont été tuées dans la répression.
« Nous sommes horrifiés que les enfants continuent d’être parmi les cibles de ces attaques mortelles contre des manifestants pacifiques », a déclaré Save the Children dans un communiqué.
« La sécurité des enfants doit être protégée en toutes circonstances et nous appelons une fois de plus les forces de sécurité à mettre fin immédiatement à ces attaques meurtrières contre les manifestants. »
L’organisme de bienfaisance a déclaré qu’il était également extrêmement préoccupé par la détention de «centaines de jeunes».
La junte birmane a défendu mardi sa répression de sept semaines, insistant sur le fait qu’elle ne tolérerait pas «l’anarchie».
L’AAPP a vérifié 275 morts depuis le coup d’État, mais prévient que le bilan pourrait être plus élevé et affirme que plus de 2800 personnes ont été arrêtées.
Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a abaissé le nombre de morts à 164 et a qualifié les victimes de «terroristes violents» lors d’une conférence de presse mardi dans la capitale. Naypyidaw.
Suu Kyi a une autre audience juridique dans un tribunal de Naypyidaw mercredi.
Mais son avocate Khin Maung Zaw a déclaré qu’elle n’était pas certaine d’aller de l’avant en raison de problèmes de vidéoconférence causés par une coupure d’Internet imposée par la junte.
« L’audience ne peut pas commencer … le tribunal n’a pas de wifi », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Si elle ne peut pas participer à la vidéoconférence, il n’y aura pas d’audience. »
Il a ajouté que mercredi matin, il y avait une importante présence policière devant les portes du tribunal et que les avocats n’étaient pas autorisés à entrer dans le bâtiment.
Khin Maung Zaw a déclaré qu’il n’avait toujours pas pu parler à son client en privé.
Suu Kyi fait face à plusieurs accusations criminelles, notamment pour possession de talkies-walkies sans licence et violation des restrictions relatives aux coronavirus en organisant un événement de campagne en 2020.
Elle fait également l’objet d’une enquête pour des allégations de corruption.
La junte militaire allègue que le ministre en chef détenu de Yangon a avoué avoir donné à Suu Kyi 600 000 dollars en espèces, ainsi que plus de 11 kilogrammes (d’une valeur de 680 000 dollars) d’or.
La junte a également ciblé les médias.
Thein Zaw, un photographe d’Associated Press, qui a été accusé de « diffusion de fausses nouvelles », doit également comparaître mercredi devant un tribunal de Yangon.

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