Faut-il commémorer ou pas la révolte de Paris en 1871? Un siècle et demi après, cet épisode historique complexe continue d’être débattu.
Elle a beau avoir 150 ans, la Commune de Paris suscite toujours les passions, et sa mémoire reste conflictuelle. En février, au Conseil de Paris, la mise au vote d’une subvention à l’association les Amis de la Commune, destinée aux événements imaginés par la mairie autour de cet anniversaire, a provoqué une passe d’arme entre la majorité et l’opposition. Tandis que Laurence Patrice, adjointe PC chargée de la mémoire, proposait de célébrer « la révolution la plus moderne » qui soit, elle s’est attiré les foudres de Rudolph Granier, élu LR dans le 18e arrondissement – lequel a estimé qu’on ne devait pas «danser au son des meurtres et des incendies». «Il y a plusieurs Commune, un versant généreux et patriotique, mais aussi un autre visage, plus sombre de crimes et de violence», a abondé le conseiller de Paris LR David Alphand, réclamant un « droit d’inventaire» pour ces 72 jours qui ont ébranlé Paris.
Il y a plusieurs Commune, un versant généreux et patriotique, mais aussi un autre visage, plus sombre de crimes et de violence
David Alphand, conseiller de Paris
Un mois et demi plus tard, ces derniers sont conviés à ce qui ressemble bien à des célébrations.
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