Morris Engel-Ruth Orkin, le duo oublié qui inspira François Truffaut


Le couple d’Américains réalisa en 1953 Le Petit Fugitif , grand frère d’Antoine Doinel. Leur filmographie est à redécouvrir d’urgence dans un coffret.

Au moins, les choses sont claires. «Notre Nouvelle Vague n’aurait jamais eu lieu si Morris Engel ne nous avait pas montré la voie de la production indépendante avec son beau film.» François Truffaut évoquait Le Petit Fugitif qu’Engel réalisa en 1953 avec sa compagne photographe Ruth Orkin en charge du montage. C’est un bijou en noir et blanc. Un gamin de 7 ans qui croit avoir tué son frère fait une fugue de quarante-huit heures. Adieu Brooklyn, direction Coney Island. Joey, avec son tee-shirt plein de taches et son colt en plastique à la ceinture, se perd dans la foule de la fête foraine. Il prend le métro tout seul, tire à la carabine, monte sur des chevaux de bois, mange un hot-dog, pose pour un photographe. Il s’achète une barbe à papa, croque dans une tranche de pastèque dont il recrache les pépins plus gros que lui, joue avec une batte de base-ball.

C’est une parenthèse enchantée, du bonheur volé au quotidien. Quelle joie de grimacer devant les miroirs déformants, de boire du pepsi

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