Enora Malagré, sa douleur de ne pas avoir d’enfant : lettre à sa fille qu’elle n’aura jamais


Enora Malagré peut être fière de ce qu’elle vient d’accomplir car son texte va certainement toucher et inspirer plus d’une femme en ce jour particulier. Elle qui avait évoqué son endométriose dans son livre Un cri au ventre, a une nouvelle fois évoqué son infertilité. Et ce, sans complexe, dans le but aussi de décomplexer.

C’est sur Instagram que la jeune femme a dévoilé son texte. « Lettre à ma fille, celle que je pourrais avoir, que je rêverais d’avoir« , écrit-elle en légende. Et la voilà, tel quel : « Je m’appelle Enora Malagré, j’ai 40 ans, je suis comédienne et animatrice TV. Je n’ai pas d’enfant. Je ne peux pas en avoir à cause d’une maladie de femme qui se nomme l’endométriose. C’est une maladie qui touche 1 femme sur 10. Aujourd’hui, on en parle sûrement un peu plus, j’en suis sûre, je l’espère… Mais à mon époque, c’était tabou. Les maladies de femmes sont toujours un peu mises de côté. Nous devons toujours souffrir en silence, tu as dû le constater. Je ne peux pas avoir d’enfant, j’en souffre beaucoup. Alors je suis bien contente de pouvoir t’écrire. Le temps d’une lettre, tu seras ma fille si tu veux bien. Je vais t’écrire ce que j’aurais rêvé de dire à ma fille : ‘Ma chérie si comme moi, tu n’as pas d’enfant, parce que tu ne peux pas ou parce que tu ne veux pas en avoir, je veux que tu gardes la tête haute. On te fera des réflexions désagréables, on s’interrogera à ta place, on te montrera du doigt, on pensera que tu n’es que la moitié d’une femme ou du moins que tu es sacrément névrosée et sans doute très égoïste. Mais je sais que ta génération va changer les choses et que tu feras partie des femmes qui mépriseront avec force ces jugements primaires. Tu n’est pas qu’un utérus. Tu fais ce que tu veux. Sois libre. Je te sais déjà solide et militante. Reste-le. Et impose la femme que tu veux être. Avec ou sans enfant. Que ça ne soit plus un sujet. Que ce ne soit plus le seul Graal pour devenir une femme respectable aux yeux de la société’« 

Quoi ajouter à ces mots forts ? Rien à part expliquer comment est né ce sublime texte.

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