Cerrone interpelle Roselyne Bachelot sur l’abandon de la «dance culture»


L’artiste veut porter une voix «que l’on n’entend pas», celle des «clubs, discothèques et DJs», frappés de plein fouet par la crise sanitaire.

Cerrone, auteur de l’hymne disco Supernature, a écrit à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot pour l’interpeller sur les acteurs de la «dance culture», soit les clubs, discothèques et DJs, abandonnés face à la crise sanitaire. «L’impact de la crise Covid sur la culture est un cataclysme», écrit l’artiste, qui veut porter une voix «que l’on n’entend pas», celle des «clubs, des discothèques du monde entier, (des) DJs, et de tous ceux qui travaillent à leurs côtés : la dance culture».

«Je ne peux décidément pas me taire devant le sentiment d’abandon et le manque de reconnaissance dont souffre ce secteur», poursuit Cerrone, qui a diffusé cette missive samedi à la mi-journée sur ses réseaux sociaux et ceux de son label Because. Et de souligner le sort des DJs «souvent en situation d’emploi précaire, qui se retrouvent aujourd’hui, pour la plupart d’entre eux, sans aucune ressource». «Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, d’annonces de fermetures définitives et de faillites», insiste-t-il.

Et de rebondir sur «l’impact énorme et inédit» causé par la séparation des Daft Punk dans «tous les médias du monde», signe du «rayonnement de notre culture» : «on est en droit de se demander pourquoi vous n’accédez pas aux attentes légitimes de ce milieu dont ils sont issus». Prendre en compte les composantes de la «dance culture» dans «la réflexion sur la reprise des activités de spectacle vivant serait un premier geste dans le sens de leur reconnaissance en tant qu’acteurs culturels», conclut-il.

Laurent Garnier, l’une des figures françaises de l’électro, avait déjà posté en octobre une lettre ouverte à Mme Bachelot sur ses réseaux : «le manque flagrant de considération, l’ignorance émanant de votre ministère envers le secteur de la nuit et des clubs est clairement interprété par beaucoup d’entre nous comme une forme de mépris incompréhensible». «Depuis début mars (2020), le secteur de la nuit et des clubs (dont je fais intrinsèquement partie) est totalement à l’arrêt», déplorait encore le DJ star.

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