Le jour où… Gainsbourg est devenu Gainsbarre


RÉCIT – Le poète maudit de la chanson française nous a quittés le 2 mars 1991. Trente ans après sa disparition, retour sur la création du titre Ecce Homo dans laquelle va apparaître pour la première fois son double maléfique.

La face sombre de Serge Gainsbourg est née sous le soleil des Bahamas. Le 21 septembre 1984, à Nassau, la capitale de l’île, il investit le Compass Point Studio, dont les Rolling Stones, Dire Straits et AC/DC sont des habitués. C’est là qu’en huit jours, il enregistre son nouvel album, Mauvaises nouvelles des étoiles. Quelques nuits blanches plus tôt, après plusieurs verres de bullshot – un mélange de vodka et de tabasco -, il a écrit Ecce Homo, dont le texte débute par la phrase : «Eh ouais, c’est moi Gainsbarre.» C’est ainsi que naît un surnom dont Charles Trenet dira le 2 mars 1991, en apprenant sa disparition : « Gainsbarre a tué Gainsbourg pour se venger de l’avoir créé ».

Gainsbarre, une idée de Jane Birkin

« Gainsbourg se barre, Gainsbarre se barre », explique Serge pour justifier l’existence d’un personnage volontairement arrogant. Sa véritable origine remonte, en réalité, à 1971, soit treize ans plus tôt. Sur la pochette du 33 tours Melody Nelson, le chanteur apparaît pour la première fois avec des cheveux

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