Dernier avant-centre de l’OM à avoir brillé, l’attaquant français a analysé la difficulté d’être le numéro 9 des Phocéens avec la pression.
L’Olympique de Marseille peine toujours à trouver son « Grantatakan ». Arkadiusz Milik pourrait remplir ce rôle, lui qui réalise des débuts prometteurs, mais seul le temps pourra confirmer le niveau de l’international polonais. Le dernier numéro neuf à avoir rempli pleinement ce rôle à l’OM est Bafétimbi Gomis. Lors de la saison 2016-2017, en trente et un matches de Ligue 1, l’attaquant âgé de 35 ans a inscrit vingt buts, réalisant une saison pleine.
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Dans une interview accordée à So Foot, Bafétimbi Gomis est revenu sur la difficulté que ce rôle implique et la pression autour du numéro neuf de l’OM : « Être l’attaquant de l’Olympique de Marseille, ce n’est pas simple. Quand on met ce maillot, on n’a pas d’excuses. L’attaquant a toujours l’humeur des habitants de la cité phocéenne dans les pattes, du lundi matin au dimanche soir. Cette pression-là est tout sauf facile à gérer, il ne faut jamais déshonorer le peuple marseillais qui est si fier« .
L’attaquant passé par l’OL et l’ASSE reconnaît que ça n’a pas été simple même pour lui : « Le fait que je sois de la région et que je connaisse le club m’a fait gagner du temps. Pour moi, ça n’a pas toujours été rose. J’ai eu des accrochages avec des supporters, mais c’est le seul club où j’ai porté le brassard de capitaine. Ma reconnaissance est qu’aujourd’hui, on se souvient de moi parce que je suis le dernier à avoir marqué plus de vingt buts ».
« Triste de voir la situation actuelle à l’OM »
« Je suis venu à Marseille pour me relancer, j’ai fait des concessions comme baisser mon salaire. Mais j’ai eu la chance de jouer pour le club de mon enfance et de bénéficier de l’amour de ses supporters, comme celui de Colette avec qui je suis toujours en contact. Cette aventure m’a aussi permis de profiter des derniers instants de mon père. Ce que m’a donné l’OM n’a pas de prix, aucun autre club n’aurait pu me l’offrir », a ajouté l’ancien international français.
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Bafétimbi Gomis a analysé la situation actuelle de l’OM : « Je suis triste de voir la situation actuelle à l’Olympique de Marseille, c’est vraiment difficile d’en arriver à un point où il y a une telle cassure. Je pense que ce qui représente Marseille, c’est cette union entre le club et sa ville. C’est un club magique, qui est envié par beaucoup. Le problème se passe en interne, mais une chose est sûre: le club a besoin de ses supporters. On est tous de passage, seuls les supporters et l’institution restent. »
L’attaquant de 35 ans ne dit pas non à un retour en France dans le futur : « Je ne ferme pas la porte. Je reçois des appels de clubs européens, notamment français, lors de chaque mercato. C’est flatteur, à moi de rester performant. Peut-être que ce n’est pas mon dernier défi. S’il y a un jour un projet qui me tente et que j’ai encore les jambes et l’envie, je le relèverai avec plaisir. Ce n’est pas non plus impossible que je revienne en tant que dirigeant, des clubs m’ont déjà fait des offres pour faire partie de leur organigramme après ma carrière ».