«Se dire que j’allais jouer, mais pour personne, me donnait envie de pleurer»


Le Covid-19 a changé ma vie d’artiste – Privée de concerts, la bassoniste et flûtiste a vécu le confinement comme un électrochoc. En formation pour devenir ergothérapeute, elle a repris la musique avec un mordant nouveau.

«J’avais 48 heures pour faire un dossier de candidature. Je n’ai pas réfléchi mille ans. J’ai tout envoyé et puis après, c’est allé très vite.» Isaure Lavergne raconte avec un ton serein le moment où sa vie a bifurqué. Sa décision, mûrement réfléchie, s’est précipitée à la manière d’un instinct de survie, en un éclair. Un réalignement professionnel, du monde de la musique vers celui la santé, l’attendait à la clé. L’étincelle est née d’une asphyxie : celle de la crise du Covid.

Il y a tout juste un an, tout allait encore pour le mieux. Musicienne de formation et de métier, spécialiste des répertoires anciens, elle voyait se dresser devant elle des perspectives radieuses. «Au tout début 2020, j’étais très bien, j’avais beaucoup de travail», se rappelle Isaure Lavergne, avec la silhouette d’un sourire qu’appelle l’évocation du monde d’avant. Âgée d’un peu moins de trente ans, cette ancienne du Conservatoire de Versailles et du CNSMD de Lyon, n’a jamais manqué de boulot ; 2020 ne partait

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