Woody Allen et Soon-Yi Previn se défendent après la diffusion du documentaire Allen versus Farrow


La série en quatre épisodes revient sur la polémique qui divise l’ancien couple et les accusations d’inceste et d’abus sexuels sur leur fille Dylan Farrow. Des faits que le cinéaste a toujours démenti.

Si l’affaire a déjà fait la une de tous les tabloïds, la série documentaire en quatre épisodes Allen v. Farrow , diffusée sur HBO, promet d’entacher un peu plus la réputation du cinéaste. Les réalisateurs Kirby Dick et Amy Ziering replongent dans les accusations d’abus sexuels à l’encontre de Woody Allen par sa fille Dylan Farrow, ainsi que sur la relation entretenue avec sa fille adoptive devenue sa femme, Soon-Yi Previn.

Depuis des années, Dylan Farrow, fille biologique de l’actrice Mia Farrow et de Woody Allen, accuse son père de l’avoir abusé sexuellement en 1992, alors qu’elle n’avait que 7 ans. Si le réalisateur a toujours fermement nié les faits, le documentaire retrace cette affaire sous un florilège de témoignages, pour certains inédits. Il fait également le lien avec la relation qu’il entretenait avec sa fille adoptive Soon-Yi Previn alors que cette dernière était encore mineure.

À la suite de la diffusion du premier épisode, dimanche, Woody Allen et Soon-Yi Prévin ont réagi par l’intermédiaire de leurs avocats, dans les colonnes du Hollywood Reporter . « Les documentaristes n’ont pas cherché à connaître la vérité, ont-ils expliqué. Au lieu de cela, ils ont passé des années à collaborer avec les Farrows pour mettre sur pied un travail rempli de mensonges. » Les deux représentants ont également précisé que Woody Allen et Soon-Yi Prévin avaient été approchés furtivement, mais n’avaient eu à l’inverse « que quelques jours pour donner leur version des faits ».

Ces derniers ont également dénoncé l’accord commercial entre HBO et Ronan Farrow, frère de Dylan Farrow, qui était déjà à l’origine d’une enquête journalistique concernant les accusations de viols à l’encontre du producteur américain Harvey Weinstein. « Aucun abus n’a jamais eu lieu. Mais HBO – qui a un accord de production permanent et une relation commerciale avec Ronan Farrow – décide de diffuser quand même cette série. » Et d’ajouter : « Bien que ce documentaire à succès, qui est de mauvaise qualité, puisse attirer l’attention, il ne change pas les faits. »

Réactions des internautes

Il faut dire que le documentaire connaît un important retentissement depuis la diffusion de son premier épisode. Sur les réseaux sociaux les commentaires se multiplient. «Je viens de terminer le premier épisode d’Allen v Farrow . Affligeant et déchirant », publie un internaute. «Chaque histoire racontée m’a mis en colère. Je peux à peine communiquer ce que ce premier épisode m’a fait ressentir et ce n’est que le premier», dit un autre.

Plusieurs spectateurs ont également exprimé leur difficulté à visionner ce premier volet jusqu’à la fin. L’activiste Charlotte Clymer a notamment tweeté : «Je viens de regarder le premier épisode. Il est très clair que ce sera une série phénoménale et incroyablement douloureuse. Si vous êtes un survivant d’abus sexuels durant l’enfance, quel que soit le nombre d’années en thérapie, veuillez prendre l’avertissement au sérieux. C’est dur. »

Si Woody Allen n’a pu exprimer comme il l’aurait voulu sa version des faits dans ce documentaire, le cinéaste a publié ses mémoires l’an dernier, baptisées Apropos of Nothing, dans lesquelles il règle ses comptes avec son ex-femme. Au fil des pages, celui-ci a également accusé Mia Farrow de maltraitance sur ses enfants et de manipulation sur leur fille Dylan.

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*