Buzzy Lee, fille de Steven Spielberg, signe un premier album éthéré


Cachée derrière un pseudo, la fille de Steven Spielberg a sorti son premier album baptisé Spoiled Love, le 29 janvier. Produit par le musicien Nicolas Jaar, le disque baigne dans une atmosphère mélancolique et poétique.

De premier abord, son pseudonyme pourrait faire penser au nom d’un rappeur hip-hop. Pourtant, derrière Buzzy Lee se cache une jeune femme à la voix douce et angélique. Fille du cinéaste Steven Spielberg, Sasha Spielberg aura su s’émanciper de l’univers familial pour suivre le chemin de la musique. Avec Spoiled Love, sorti le 20 novembre dernier, elle signe un premier album sur le label Future Classic, mêlant pop, folk et électro.

Produit par son ami et musicien Nicolas Jaar, figure de la musique électronique et connu pour son titre Mi Mujer, le disque se décline à travers des chansons délicates et évanescentes où se promène la voix de Buzzy Lee. «J’y ai vraiment tout mis, d’où cette dimension vulnérable. La chanson Circles commence par une vraie entrée de mon journal intime», a-t-elle précisé à l’AFP.

Un livre ouvert qui se retrouve notamment dans les thèmes que la jeune femme aborde. Nés d’une relation avortée avec Paris, ville lumière dans laquelle elle a étudié le cinéma et la littérature en 2011, ses textes racontent parfois avec humour ses souvenirs et ses coups de cœur. Comme le titre Brie, qui évoque son amour pour le fromage. «Au départ, on avait trois instrumentaux et en travaillant sur les titres, on était partis sur Brie, Camembert et Gruyère et on jouait sur le mot français Fromage, qui, découpé en anglais From Age (Avec le temps) correspond au thème de l’album», a-t-elle continué.

Sasha Spielberg, naturellement biberonnée au cinéma, a déjà été aperçue dans les films de son père, comme Terminal, Munich, ou encore Indiana Jones. Pourtant, c’est le film Titanic de James Cameron qui lui fera naître une véritable passion pour la musique. Souhaitant absolument jouer le thème de la bande originale, elle commencera par le piano avant de jeter son dévolu sur la guitare à l’âge de 13 ans.

Déjà-vu

La patte minimaliste de Nicolas Jaar, producteur et très bon musicien, se reconnaît bien sur certaines chansons. Néanmoins, une frustration se dégage de Spoited Love. Sous un enrobage très bien produit, l’atmosphère éthérée de cet album cache une certaine pauvreté musicale. Avec une base essentiellement piano, s’impose un véritable travail sur la voix. Pourtant, Buzzy Lee peine à s’aventurer vers des contrées plus audacieuses, et ses mélodies se perdent souvent dans la facilité. Si la chanteuse s’essaye sur quelques refrains à contraster ses mélopées par des jeux entre le grave et l’aiguë, comme sur la chanson High on you, ses élans ne se révèlent toujours qu’à demi. À 30 ans, Buzzy Lee sort donc un premier album dont la démarche artistique, qui s’affranchit de son père, impose le respect.

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