Grease, un film «sexiste, misogyne qui promeut la culture du viol» ? La réponse d’Olivia Newton-John


Pour l’héroïne de la célèbre comédie musicale qui donnait la réplique à John Travolta ces accusations sont dénuées de tout fondement. Elle prend le film pour ce qu’il est, une «bluette, amusante et divertissante» et appelle les néo-féministes à se détendre un peu.

Après Les Aristochats et Peter Pan de Disney, La petite Sirène d’Andersen, Autant en emporte le vent de Fleming c’est au tour de Grease, comédie musicale à l’eau de rose qui rendit célèbre Olivia Newton-John il y a déjà plus quarante ans, d’attirer les foudres des néo-féministes et autres déboulonneurs de statues sur les réseaux sociaux. Ces apprentis critiques, qui ont décidément un sens aigu de la nuance, voient dans cette bluette cinématographique, «un film de son temps (sic), misogyne et sexiste et qui, en plus, promeut la culture du viol».

Le caractère désormais sulfureux et dangereux de ce film aura donc quand même plu en 1978 à presque six millions de spectateurs, rien qu’en France, qui feront de cette comédie musicale le plus grand succès du genre devant pourtant les mythiques Demoiselles de Rochefort et le cultissime West Side Story.

Tweets incendiaires à l’appui, les contempteurs et surtout les contemptrices de Grease n’hésitent pas à dénoncer non seulement l’indigence de l’histoire mais aussi «la promotion de la culture du viol (sic) et de la soumission de la femme» puisque Sandy Olsson (Olivia Newton-John) «devra changer son look et sa personnalité» pour complaire au macho gominé (Grease signifie gomina, NDLR) incarné par John Travolta.

À défaut de rédiger un savant appareil critique destiné à mettre en perspective le film qui fit d’elle une star internationale Olivia Newton-John est monté au créneau dans le journal britannique Le Guardian et dans le podcast australien Life of Greatness, pour dire simplement ce qu’elle pensait de cette comédie musicale qui fit vendre près de trente millions d’albums de la bande originale du film dans le monde.

Évitant les anachronismes et relativisant l’importance de ce film, Olivia Newton-John a dit ce qu’elle pensait des prétendus clichés véhiculés par cette amourette de lycée: «Je pense que dans ce cas particulier, les critiques sont un peu idiotes parce que le film a été tourné dans les années 1970, et se déroule dans les années 1950. C’est une pièce de théâtre, une comédie musicale, c’est amusant. C’est un film musical joyeux, qui n’est pas censé être pris au sérieux. Je pense que tout le monde prend tout trop au sérieux. Je pense que nous devons nous détendre un peu, et profiter des choses pour ce qu’elles sont.»

La polémique va-t-elle s’éteindre d’elle-même ou servira-t-elle de tremplin à la nouvelle série inspiré des amourettes de Danny et Sandy produite par HBO ou au préquel Summer Loving envisagé par la Paramount ? C’est possible. En tout cas, les scénaristes devront faire montre d’une vigilance sans faille pour que ces nouvelles «Summer Nights» du XXIe siècle soient irréprochables…

La chanson Summer Nights dans Grease de Randall Kleiser en 1978

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