Le Festival Films Courts Dinan désignera ses lauréats samedi 6 février


Fondée par Philippe Gautier, un étudiant en cinéma, la manifestation se tient en ligne depuis le 1er février. Elle désignera son palmarès ce samedi sous l’égide de son invité d’honneur, Jean-Pierre Jeunet.

Le Festival Films Courts de Dinan, annulé en octobre en raison de la pandémie, a changé sa formule pour passer, intégralement, en digital. Repoussée de quelques mois, la manifestation, dédiée aux courts-métrages et aux jeunes réalisateurs, a débuté le 1er février et s’achèvera ce samedi 6 février, lors d’une soirée en ligne consacrée au film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet, Delicatessen. «Une plateforme dédiée» a été créée pour l’occasion, afin de pouvoir «diffuser une sélection de 25 courts-métrages accessibles à tous et gratuitement».

Trois jurés et huit prix

Samedi soir à 20h, le jury, composé d’une partie de l’équipe de Delicatessen – le réalisateur Marc Caro, l’acteur Jean-Claude Dreyfus et la productrice Claudie Ossard -, dévoilera «dans un premier temps son palmarès» avant de «revenir sur les trente ans du film Delicatessen», détaille au Figaro Philippe Gautier, étudiant en cinéma à la Sorbonne qui a fondé cet événement. L’invité d’honneur, cette année, sera, d’ailleurs, Jean-Pierre Jeunet, l’un des réalisateurs du long-métrage. La captation la cérémonie aura lieu à Paris et sera retransmise sur le site du festival.

À l’issue de la compétition, découpée en deux catégories, une dite «officielle» et dédiée aux professionnels aguerris, l’autre destinée aux «jeunes talents» et autoproductions, seront adressés huit prix : le Grand Prix du Jury, celui du Public, du Jury lycéen, le Prix du meilleur Scénario, le Prix Jeune Talent, le Prix de la Révélation Féminine, le Prix de la Révélation Masculine et le Prix du parrain. Parmi les films en lice, on trouve Cet autre hiver (Margo Brière-Bordier), 2 ou 3 choses de Marie Jacobson (Anne Azoulay) ou encore Fleur de Pavot (Baer Xiao).

Jeune compétition

Après quatre ans d’existence, l’événement a déjà attiré un certain nombre d’invités prestigieux, parmi lesquels Jean Becker et Jacques Doillon. «Lors de la première édition, en 2017, j’avais dix-sept ans», raconte Philippe Gautier. Ce jeune dinannais de vingt ans, diplômé d’un baccalauréat en hôtellerie et passionné de cinéma, s’est lancé dans la réalisation alors qu’il était encore au lycée. «À seize ans, j’ai réalisé un court-métrage que je rêvais de voir sur grand écran, explique-t-il. Le plus frustrant quand on fait un film, c’est de ne pas pouvoir le montrer au public. Un cinéma de Dinan a alors accepté de le diffuser dans une soirée dédiée aux courts-métrages. Et cet événement a si bien fonctionné que la municipalité a accepté d’en faire une manifestation annuelle.»

L’objectif de la manifestation ? Permettre «à de jeunes talents d’exister, sachant que la période pandémique les empêche d’avoir une visibilité». «On a un rôle de diffuseur», constate Gautier, justifiant ainsi la nécessité du maintient du festival. Malgré un passage au digital «très difficile». «Beaucoup de nos partenaires et bénévoles nous ont quittés [à cause de la crise sanitaire, NDLR]. Mais, en parallèle, d’autres partenaires ont cru en nous et nous ont rejoints. Notre petit festival pourrait se digitaliser. Mais ne pas le faire, c’était ne plus exister.»

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