«La familia grande, la guerre des générations


CHRONIQUE – Tout le monde a déjà parlé du premier livre de Camille Kouchner sous bien des aspects, sans jamais parler de littérature.

Et si l’on considérait La familia grande non comme un règlement de comptes familial mais pour ce qu’il est: la naissance d’un écrivain? La force d’un tel livre ne repose pas uniquement sur la révélation d’un viol pédophile au sein d’une famille. Il lui fallait aussi une sobriété implacable, une écriture blanche, une construction adroite. Avec sa formation d’avocate, Camille Kouchner sait présenter le viol de son frère jumeau par son beau-père de la façon la plus violemment calme.

Ce livre est une déclaration d’amour qui se termine en déclaration de guerre. La seule bonne nouvelle dans ce cataclysme, c’est qu’en France la libération de la parole passe toujours par un livre. L’an dernier, Vanessa Springora avait logiquement répondu aux livres de Matzneff par le sien. Virginie Linhart, dans L’Effet maternel (2020), portraiturait une mère libérée mais toxique. Sans la puissance des œuvres qui l’ont préparé, le récit de Camille Kouchner n’aurait pas forcément atteint son objectif: ouvrir les

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 63% à découvrir.

Abonnez-vous : 1€ le premier mois

Annulable à tout moment

Déjà abonné ? La familia grande, la guerre des générations_516″, « customIDSPE »: « bGVmaWdhcm8uZnJfXzIxODUyYmRhLTY2MDUtMTFlYi1iNDI4LTI5MTEzNDg1MTM4Ml9fQXJ0aWNsZQ== », « event »: « customEventSPE »}’>
Connectez-vous

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*