Jean-Paul Rouve, obligé d’aider ses parents financièrement : « Heureusement que je suis là »


Au cours d’un long entretien avec Society – issu de l’exemplaire paru le jeudi 28 janvier 2021 -, Jean-Paul Rouve a retracé son enfance. Avec une certaine émotion, l’acteur a évoqué sa famille et décrit le contexte familial dans lequel il s’est construit. Sa mère est issue de la classe bourgeoise et son père, d’un milieu plus modeste.

« Mon père, lui, vient d’Agen. Il a dix frères et soeurs. Son père était agriculteur, un salopard : il faisait des mômes pour avoir de la main-d’oeuvre, il les battait, une vraie saleté ! Un jour, mon père l’a chopé par le col, plaqué au mur et lui a dit : ‘Tu touches encore aux petits, je te démonte la gueule’, raconte Jean-Paul Rouve. Il a fait des boulots un peu partout, s’est retrouvé trois ans en Algérie. La sidérurgie était en plein essor en France, il a atterri aux chantiers de Saint-Nazaire, puis à Dunkerque. C’est là qu’il a rencontré ma mère, lors d’un bal. Évidemment, le fait qu’elle se mette avec un ouvrier est mal passé. »

Puis, son père a perdu son travail lorsqu’il avait 50 ans. Sans diplôme, « pas même son certificat d’études », il est resté longtemps au chômage. « Aujourd’hui, il a une retraite misérable alors qu’il travaille depuis l’âge de 12 ans ! Heureusement que je suis là…« , reconnait Jean-Paul Rouve, qui aide financièrement ses parents. « Ma mère a même essayé de recontacter des anciens employeurs pour qu’ils lui fassent une attestation et qu’il gagne des points. Quand il a perdu son job, elle s’est mise à bosser. Elle a travaillé à la bibliothèque d’un lycée, a fait des travaux d’utilité collective, les TUC, à l’hôpital de Dunkerque, mais elle ne gagnait pas grand-chose« , déplore-t-il.

Ce terreau ouvrier a permis à Jean-Paul Rouve de garder des rôles purement populaires, à l’image de Jeff Tuche. « J’ai une belle vie, je n’ai pas de problèmes d’argent. Mais j’essaie de garder un pied dans une France que j’ai connue, une France ouvrière, mais pas la zone non plus. Classe moyenne basse, on va dire« , a-t-il affirmé.

Retrouvez l’entretien de Jean-Paul Rouve en intégralité dans le dernier numéro de Society.

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