à la découverte de Nick Verlaine, cousin farfelu d’Arsène Lupin


Chaque semaine, retrouvez en partenariat avec la plateforme Madelen, un trésor d’archives. Fort du succès de Lupin, avec Omar Sy, la cote de popularité du gentleman cambrioleur remonte en flèche. Occasion de redécouvrir l’un de ses «cousins», héros d’une série qui voulait voler la Tour Eiffel.

Le retour d’Arsène Lupin, immortalisé à la télévision dans les années 70 par Georges Descrières et aujourd’hui par Omar Sy, est l’occasion, via Madelen, de réparer une injustice : l’absence de Nick Verlaine, dans les encyclopédies racontant l’histoire des séries.

Son arrivée sur les petits écrans remonte en 1976. Cette année-là, la première chaîne décide de diffuser, pour la première fois, une série d’été. Elle n’a toutefois rien à voir avec les sagas estivales des années 90. Soucieuse «d’égayer» les soirées du jeudi, la direction de la chaîne propose six épisodes dont le héros est présenté comme un «cousin» du gentleman cambrioleur. Sous le pseudonyme de Nick Verlaine, se cache un agent immobilier qui s’appelle, en réalité, Nicolas Rimbaud. Le ton est donné.

Derrière l’homme discret, sérieux et paisible, il y a un voleur dont le but est de commettre les larcins les plus fous, pour le plaisir, plutôt que pour l’argent. Sa vocation est née à l’âge de dix mois, quand il a volé la tétine de sa nourrice. Depuis son entrée dans l’âge adulte, son rêve absolu est de voler la Tour Eiffel. En attendant d’y parvenir, il va détourner une route nationale et le cours de la Garonne , ainsi que le wagon-lit du train «Paris-Côte d’Azur», afin de séduire une chanteuse lyrique qui va devenir sa femme. Son face-à-face avec le Monstre du Loch Ness, qui a quitté l’Écosse pour l’Auvergne précède une rencontre avec une jeune auto stoppeuse, qui est en réalité une extraterrestre venue d’Uranus.

Pour les critiques, l’ensemble s’inspire d’Amicalement vôtre, alors en tête des audiences, avec un brin de surréalisme. «Notre titre de travail était Clignez de l’œil avec moi», raconte alors Philippe Nicaud, qui avoue s’être beaucoup amusé en incarnant l’antithèse de l’Inspecteur Leclerc qui, au début des années 60, lui a permis de devenir une star d’un petit écran encore en noir et blanc.

Aventure grandiloquente

Pol Quentin est à l’origine de cette mini-série. Traducteur et adaptateur de pièces étrangères, il a créé Nick Verlaine en s’inspirant de Nick Velvet, héros de nouvelles imaginées par un romancier américain, Edward E. Hoch et publiées dans Ellery Queen’s Mystery Magazine, un mensuel spécialisé dans les histoires policières. Dialogué par François Boyer, l’ensemble est réalisé par Claude Boissol qui, pour la circonstance, choisit un casting insolite à l’image du projet. Maurice Biraud, dans le rôle d’un gangster prénommé Prosper, côtoie le clown Achille Zavatta et Anna Prucnal. La chanteuse polonaise casse son image d’interprète intellectuelle, en incarnant une cantatrice délirante, rêvant de devenir la nouvelle Bianca Castafiore.

Le succès n’est hélas pas au rendez-vous. Les téléspectateurs, adhèrent si peu à ces péripéties loufoques, que le dernier épisode, Histoire d’eau, est déprogrammé en catastrophe. Les temps ont changé et l’ensemble mériterait aujourd’hui une nouvelle diffusion. Elle permettrait de respirer, avec une certaine nostalgie, cet air de fantaisie et de liberté dont nous avons bien besoin.

Retrouvez ici la série «Nick Verlaine ou Comment voler la Tour Eiffel». Abonnement gratuit sur Madelen deux mois, puis 2,99 euros par mois.

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