Mazarine Pingeot reconnue fille de François Mitterrand : les dessous du jour fatidique


A l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’information en continu, dur dur d’imaginer qu’il est encore possible de garder un secret d’Etat. Mais, à une autre époque, il fallait être sûr de son coup et un peu tête brûlée pour révéler au grand jour une information sensible remontant jusqu’au poste le plus haut… C’est ainsi qu’il avait fallu pas moins d’une décennie avant que l’on ne découvre l’existence de Mazarine Pingeot.

Dans le dernier numéro du magazine Le Point, qui consacre un dossier volontairement mordant à « la gauche caviar« , en marge de l’affaire Duhamel, on revient notamment sur les figures phares du Parti Socialiste et de ses alliés, notamment sur l’ancien président François Mitterrand. L’occasion de critiquer un entre-soi entre voisins de (désormais) beaux quartiers, dont plusieurs avaient élu domicile proche du chic jardin du Luxembourg, précisément Rue Guynemer dans le 6e arrondissement de Paris. « François Mitterrand y vécu un temps (…) Robert et Elisabeth Badinter y habitent depuis les années 1970« , peut-on lire. L’occasion de découvrir une anecdote sur l’appartement du couple, une fois visé par une bombe en pleine période des débats sur l’abolition de la peine de mort, réforme soutenue par l’ancien ministre de la Justice.

« C’est aussi dans cet appartement qu’à lieu, le 25 janvier 1984, la reconnaissance de Mazarine Pingeot [née en 1974, NDLR], l’enfant caché de Mitterrand – époux de Mme Gouze Danielle -, devant un notaire recommandé par le garde des Sceaux. Elisabeth tape l’acte sur sa machine à écrire, Robert débouche le champagne, et puis ils trinquent avec Anne et François émus« , relate Le Point. Une poignée de fidèles étaient donc dans la confidence quant à l’existence de Mazarine, fruit de la relation adultère entre François Mitterrand et Anne Pingeot. Malgré des tentatives de divers journalistes de révéler cette histoire au grand jour, l’ex-président avait réussi à étouffer l’affaire jusqu’à ce que des photos volées ne paraissent en 1994 dans Paris Match.

« Quand j’étais jeune, j’étais invisible. Je sortais, j’allais au lycée, mais je ne me dévoilais pas. (…) Et d’un coup, à 20 ans, je suis devenue ultravisible. Donc transparente, au sens où on ne cernait pas mon identité propre. (…) C’est difficile d’être en contact réel avec l’autre quand on est d’abord précédé par une image« , avait déclaré Mazarine Pingeot (46 ans) à Grazia en 2016.

Le Point, édition du 21 janvier 2021.

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