Lady Gaga, arme de séduction massive de Joe Biden


Obama avait Beyoncé. Trump, Kayne West. Stefani Germanotta s’est mise au service du 46e président des États-Unis. Très remarquée lors de son l’investiture, la chanteuse cultive une amitié de longue date – et au moins une aversion commune – avec l’ancien sénateur du Delaware.

Barack Obama s’était attaché à Beyoncé. Donald Trump a eu des moments privilégiés avec Kanye West. Joe Biden, lui, peut compter sur Lady Gaga. Retenue par l’équipe du 46e président des États-Unis pour chanter l’hymne américain lors de son investiture, l’intervention lyrique de la popstar américaine a été un des moments les plus forts de la cérémonie de ce mercredi. Pour la chanteuse, ce fut aussi la consécration d’une amitié forgée de longue date.

Âgé de 78 ans, boomer par excellence, Joe Biden n’est probablement pas un fan de la première heure des accents électro pop de la musique de Lady Gaga. Si le nouveau président américain cite volontiers Bruce Springsteen, les Beatles ou encore le groupe de musique traditionnelle irlandaise The Chieftains parmi ses artistes préférés, ses premiers contacts étroits avec la superstar datent de 2015-2016, à l’époque de leur engagement commun contre les agressions sexuelles sur les campus américains. Le sujet faisait alors fait l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation baptisée «It’s On Us», lancé par Obama en septembre 2014.

Alors vice-président des États-Unis, Joe Biden avait introduit une performance puissante de Lady Gaga pendant la 88e cérémonie des Oscars, en février 2016, au cours de laquelle des victimes de viol l’avaient rejointe sur scène. Plus tard, la même année, il avait également inclus la chanson jouée alors, Til It Happens to You, dans sa «playlist Spotfiy de l’été». Ciment véritable de leur amitié, cet engagement commun a continué dans les années suivantes, même s’il a fini par céder la place à un autre objet de consensus entre l’artiste et l’homme politique : une opposition farouche à Donald Trump.

Une aversion partagée envers Trump

Peut-être même autant que les causes politiques communes, leur profonde répugnance envers la personne et la politique du successeur de Barack Obama à la Maison Blanche a scellé le rapprochement entre la star et le politique.

Plutôt discrète du temps de la primaire démocrate au début de 2020, Lady Gaga a cependant pleinement pris position aux côtés de Joe Biden pendant la campagne présidentielle à proprement parler, assurant à coups de concerts un prestige, du moins une médiatisation, aux grands meetings du candidat. Du grand spectacle, doublé d’une complicité affichée avec le démocrate, qu’elle partageait peut-être moins avec Hillary Clinton dont elle avait aussi soutenu la campagne en 2016.

L’implication de l’artiste contre lui n’a, sans grande surprise, pas vraiment été du goût de Donald Trump. «Lady Gaga n’est pas très bonne. Je pourrais vous raconter plein d’histoires. Je pourrais vous raconter des histoires sur Lady Gaga. Je connais beaucoup d’histoires» avait-il ainsi déclaré en novembre, a rappelé le New York Times .

La campagne «pour l’âme de la nation» gagnée, Joe Biden autant que Lady Gaga veulent visiblement laisser leur aversion commune pour Trump. Apparue à l’investiture de son ami dans une robe ornée d’une colombe dorée portant une branche d’olivier, la chanteuse a veillé à tenir un message d’espoir allant dans ce sens. «Puissions-nous tous faire la paix les uns avec les autres.»a-t-elle simplement commenté sur Twitter.

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