France 2 fait l’éloge du courage lycéen sous la Seconde Guerre mondiale


Ce documentaire, diffusé à 23h30, revient sur l’épopée peu connue de 41 jeunes résistants exécutés en Sologne le 10 juin 1944.

Pourquoi l’exécution par les nazis de 41 lycéens résistants, le 10 juin 1944 en Sologne, est-elle restée relativement peu connue? Sans doute parce que le même jour, dans le village d’Ouradour-sur-Glane, l’ampleur du massacre commis par la division Das Reich (643 morts) prendra une place considérable dans la mémoire collective française.

L’hommage que le docufiction de David André, intitulé Les Lycéens, le Traître et les Nazis, rend à ces élèves des lycées parisiens n’en est que plus émouvant. Le sacrifice de ces jeunes engagés dans le corps franc Liberté dirigé par Philippe Wacrenier, lui-même scolarisé à Janson de Sailly, apparaît avec éclat dans ce film dont le commentaire est lu, en voix off, par Philippe Torreton.

Le traître condamné à mort

Des acteurs du cours Florent incarnent face caméra ces lycéens et étudiants à l’engagement précoce, en prononçant les mots que ceux-ci ont écrits dans leurs lettres et journaux intimes. Nombre de ces résistants ont manifesté sur les Champs-Élysées le 11 novembre 1940 pour défier l’occupant. Le 6 juin 1944, jour du Débarquement, environ 150 d’entre eux, portés par la fièvre de la liberté, quittent la capitale par petits groupes pour la Sologne. Une fois que les Anglais leur auront parachuté des armes, leur mission sera de rejoindre les maquis de Corrèze. En attendant, tous sont désarmés. Plus d’une trentaine trouvent refuge dans la ferme du By à La Ferté-Saint-Aubin. Les autres sont disséminés aux alentours.

Mais, depuis des mois, le lycéen André Parent livre des informations à la Gestapo. Il est avec ses camarades à la ferme du By le 10 juin 1944 à l’aube, quand les Allemands et un gestapiste français, Pierre Lussac, viennent les arrêter. Le traître est mis à part et épargné. Trente jeunes résistants sont fusillés dans les bois. Lucien Schmandt en réchappe miraculeusement. Blessé, il fait le mort. Le Martiniquais Georges Barbe survit aussi: caché dans la paille à la ferme, il n’a pas été trouvé. Dans le même temps, dans la propriété du Cerfbois, les Allemands fusillent douze autres lycéens. André Parent est condamné à mort puis exécuté le 7 février 1945.

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