Quand Black Lives Matter fait la loi dans l’art


ENQUÊTE – Avec la parution de la «Power List» 2020 du magazine anglais «ArtReview» se dessine un nouveau monde. Les influenceurs d’hier, puissants galeristes, collectionneurs, musées, cèdent la place à des groupes militants qui veulent changer l’histoire de l’art. Enquête

Lorsque paraît la «power list» des 100 personnalités élues par ArtReview, puissant magazine anglais, tout le monde se précipite pour la lire. Voir qui en est. Voir qui n’en est pas. Tester l’humeur de l’art à un instant «T» et doser les rapports de force. Le réflexe est de prendre l’exercice avec un brin de légèreté, voire de moquerie, comme on lirait un Bottin mondain avec classement à l’arrivée, comme on hiérarchiserait les plus riches du monde dans Fortune. Les élus jubilent. Les exclus l’ont mauvaise. Changement radical de cap pour la power list de 2020, publiée début décembre. En pole position, ni un directeur de musée, comme en 2019 Glenn D. Lowry, directeur du MoMA de New York (no 7). Ni un grand marchand, comme en 2018 l’Allemand de New York, David Zwirner (no 30). Ni même une artiste vénérée des biennales et institutions, comme en 2017 la fort cérébrale Japonaise et Allemande, Hito Steyerl (no 18) attendue à Beaubourg, au printemps. Cette année, la première place n’est pas une

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