Plastic Bertrand en fan inconditionnel de David Bowie et Andy Warhol pour son dernier clip


Le musicien belge aux 20 millions d’albums vendus tournait cette semaine à Liège pour sa reprise electro pop de la ballade d’Hunky Dory.

Dans la droite ligne de la sortie cet automne de son album L’Expérience humaine, voilà un alignement de planètes que le plus chromé des Belges ne pouvait pas se permettre de manquer. Ce n’est ni pour profiter des musées belges désertés du public, ni pour découvrir l’exposition Warhol. The American Dream Factory – qu’il connaît déjà – que Plastic Bertrand a investi lundi les espaces d’exposition de La Boverie, le musée des Beaux-Arts de Liège. Mais pour une simple bêtise d’artiste: y enregistrer un clip.

Le chanteur a toutes les excuses : quel meilleur endroit, après tout, que l’expo consacrée au maître américain du pop art, et quel meilleur moment que celui des cinq ans de la mort de David Bowie pour se prêter au double hommage d’une reprise, à la belge, d’Andy Warhol ?

Plastic Bertrand, le Belge aux cheveux inoxydablement peroxydés s’est fait connaître de toute une génération avec son tube Ça plane pour moi en 1977. Les plus jeunes le connaissent peut-être mieux comme le chanteur d’Astérix est là, dans Astérix et la Surprise de César. Accompagné de son guitariste Jeff Ribas, il rend aujourd’hui un hommage conjugué à Warhol et Bowie. Devant la caméra, il reprend la chanson la plus pop art de l’album Hunky Dory au milieu des projections chatoyantes, des photographies monochromes et des quelques toiles de Basquiat et de Keith Haring exposées.

Jeff Ribas et Plastic Bertrand à La Boverie, le lundi 11 janvier 2021. La Boverie/EXPO Warhol Factory

Fin connaisseur en art contemporain au point d’avoir ouvert autrefois une galerie à Bruxelles, Plastic Bertrand a sauté sur cette occasion en admirateur forcené de ces deux artistes. «J’ai rencontré Andy à Bruxelles en 1982, raconte Plastic Bertrand au Soir . C’était sa deuxième expo bruxelloise, dans une galerie d’Ixelles. Quand on lui avait demandé qui il voulait voir lors de son séjour belge, il a paraît-il répondu Jacques Brel, Tintin ou Plastic Bertrand. Du coup, on est sortis comme des fous et on a fait la fête durant deux jours.» Une bonne entente qu’il a aussi partagée avec son confrère britannique, à l’époque de la sortie de La Féline de Paul Schrader qui avait vu Bowie collaborer avec Giorgio Moroder à la bande originale : « Quel bonheur pour moi de le rencontrer. Je suis un vrai fan de Bowie dont je reprends Jean Genie sur la tournée Stars 80. Bowie adorait le travail de Warhol mais ce dernier le traitait mal. Ils ont à peine passé quatre minutes ensemble.»

Près de trois mois après la sortie de son album L’Expérience humaine, le clip – tourné en présence d’une poignée de journalistes et de fans triés sur le volet – devrait être dévoilé le 21 janvier. Alors que la situation mondiale n’en finit plus de tanguer et que la promotion de son dernier album traverse quelques zones de turbulences, on pourrait en déduire que tout ne plane pas forcément pour Plastic Bertrand. Il détrompe tout le monde en s’appliquant à faire toujours planer les autres.

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