Cendrillon, The King’s Man, Morbius… Hollywood prépare la nouvelle déprogrammation de ses blockbusters


Prisonnier d’incertitudes liées à la crise sanitaires, de nombreux studios songent à repousser la sortie de leurs films programmés au printemps.

Le scénario tant redouté prend forme et la presse spécialisée américaine ne bruisse que de cela. Bien que la campagne de vaccination aux États-Unis laisse espérer un lent retour du public dans les salles, l’incertitude est tel au pays de Steven Spielberg que la frilosité des grands studios semble en passe de reprendre le dessus.

Selon Crumpa , les grands studios hollywoodiens (Sony, Disney, Paramount, Universal…) sont sur le point de revoir leur calendrier de sorties printanières, une nouvelle fois à cause de la crise sanitaire. Et pour cause : plus de la moitié des cinémas du pays restent fermés et la pandémie progresse tous les jours plus fort, notamment dans des zones stratégiques comme New York ou Los Angeles.

Cendrillon, l’adaptation du conte par Sony qui était censé ouvrir le bal le 5 février devrait être déprogrammée. Un mois à peine avant son arrivée en salle potentielle, le studio n’a pas communiqué une seule fois dessus, là ou le processus marketing habituel commence six semaines environs avant la sortie en salle, précise Crumpa. Morbius, le film sur le vampirique vilain Marvel avec Jared Leto et The King’s Man : Première mission (distribué pour l’instant par la 20th Century Fox) – tous deux prévus pour le mois de mars – devraient suivre la tendance. Si les conditions sanitaires ne s’améliorent pas drastiquement, la série de report pourrait même se poursuivre aux mois d’avril et de mai, avec notamment le prochain James Bond, Black Widow et Free Guy, de Disney, Infinite de Paramount ou encore le prochain épisode de la saga Fast and Furious.

Les limites du streaming

Dans ce marasme calendaire, le streaming continue de faire de l’œil aux studios de production. Si les ayants droit des films restent silencieux ou contestent publiquement les rumeurs concernant des sorties simultanées au cinéma et sur internet, il est difficile de trouver la bonne parole en ces temps difficile. Dernier exemple en date, Disney avait maintenu Soul des studios Pixar en exclusivité au cinéma avant de faire machine arrière et de l’ajouter au catalogue de sa plateforme Disney +.

Mais ce choix reste limité. Les films à gros budgets (plus de 200 millions) ne peuvent en effet pas se passer d’une distribution en salle à l’internationale pour rentrer dans leurs frais, explique Crumpa. L’exemple de Wonder Woman 1984, pour lequel Warner a fait le choix d’une sortie en salle partout ou c’était possible doublée d’une diffusion en streaming, a refroidi tous les studios : le grand blockbuster à plus de 200 millions de dollars ne rentrera pas dans ses frais. N’en déplaise aux cinéphiles, la valse des reports devrait donc repartir pour un tour.

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