Il a fait ses débuts à la télévision, en 2004, dans l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde. Le Guy Carlier de l’époque, qui commentait l’actualité aux côtés d’Ariane Massenet et de Marc-Olivier Fogiel, n’était pas tout à fait le même homme qu’aujourd »hui. La différence ? Un total de 160kg, comme il l’a expliqué à Evelyne Thomas – qu’il aimait pourtant tant critiquer – sur la chaîne Non Stop People le jeudi 7 janvier 2021. « Ça a pris quand même une douzaine d’années, a-t-il précisé à propos de sa perte de poids. À l’époque où j’étais très médiatisé, je dépassais les 250 kilos. J’étais plus qu’en danger. »
Guy Carlier était victime d’une addiction. Pas de drogue ou d’alcool pour le chroniqueur, mais une maladie : la boulimie. Pour s’en sortir au quotidien, il avait dû développer des techniques qu’il n’assumait qu’à moitié. Il utilisait les monte-charge des pianos à queue de l’émission pour arriver sur scène, il prenait la voiture pour passer d’un trottoir à l’autre… jusqu’à ce qu’un déclic devienne obligatoire pour sa propre santé. « Les gens disaient : ‘On arrive à oublier’. Tu parles ! Moi je n’oubliais pas. Il y avait une espèce de bénéfice secondaire qui était le fait que j’étais connu. Mais quand je revois les images chez Marc-Olivier Fogiel, c’est terrifiant« .
Ce moment où tout a basculé, c’est ce jour où son ex l’a trouvé au sol couvert de spaghettis. Réalisant son problème, Guy Carlier a téléphoné à Jean-Michel Cohen, s’est enfermé pendant neuf mois dans une clinique et a eu recours à un bypass, une sleeve et des opérations de chirurgie esthétique. La boulimie, il l’avait vécu dans la solitude. Il admet sans honte que cette addiction l’a éloigné de bon nombre de gens dont son fils, le Youtubeur Carlito. « Vous détruisez tout ce que vous avez autour de vous, précisait-il dans l’émission L’Instant De Luxe. C’est-à-dire, vous avez beau aimer les gens, vous avez beau leur donner de l’amour – et il n’y a pas de doute là-dessus – vous mentez, vous vous cachez, vous vous isolez, donc vous abandonnez d’une certaine façon la structure familiale. J’ai cette culpabilité-là que j’essaye de compenser avec Antoine, le dernier, avec lequel je suis en fusion. Mais les deux grands, c’est difficile… »
