Les Chorégies d’Orange espèrent retrouver les mélomanes et conquérir gamers, cinéphiles et rockers


Le plus vieux festival lyrique de France, privé de spectateurs en 2020, donnera l’été prochain Samson et Dalila, une symphonie pour jeux vidéo, un ciné-concert et un ballet inspiré par le groupe Queen.

Presque un an qu’Orange est privée de ses visiteurs. Du 18 juin au 31 juillet, les Chorégies espèrent renouer avec la foule des grandes éditions et faire vibrer le royaume antique avec des sons nouveaux. Pour sa 151e édition, le plus vieux festival de France a reprogrammé quatre temps forts initialement prévus en 2020. À commencer par Samson et Dalila de Saint-Saëns. Sont également reprogrammés l’hommage du Béjart Ballet de Lausanne au groupe Queen ou encore le récital de la mezzo-soprano italienne Cecilia Bartoli avec les Musiciens du Prince-Monaco.

Pour réussir au mieux son grand retour, qui s’annonce comme une étape déterminante pour le futur, l’évènement a également misé sur quelques innovations. Son but ? S’ouvrir à un nouveau public sans perdre ses fidèles. Ainsi, entre l’Orchestre de la Scala de Milan pour le spectacle une Nuit italienne, point d’orgue de cette édition, et un concert de chœurs de Giuseppe Verdi dirigé par Riccardo Chailly, les Chorégies d’Orange mettent également à l’honneur une Symphonie des jeux vidéo avec l’Opéra de Marseille.

Un pari osé que Jean-Louis Grinda, directeur des Chorégies, explique ainsi à l’AFP : «Les jeux vidéo sont montés en gamme pour leurs scénarios, leur qualité graphique mais également pour le niveau de leurs musiques qui sont aujourd’hui comme des musiques de film.» Et d’ajouter : « L’idée de cette Symphonie des jeux vidéo, c’est de proposer aux jeunes de voir en live au théâtre antique d’Orange ce qu’ils ont l’habitude d’entendre sur leur écran d’ordinateur ».

Ciné-concert et récital itinérant

Dans le même élan, le théâtre antique consacre aussi une soirée ciné-concert au Kid de Charlie Chaplin, et invite la scène émergente française. L’occasion de découvrir le pianiste Giovanni Bellucci avec des transcriptions de Verdi, Wagner, Bellini et Debussy.

Parmi les grandes nouveautés, l’opéra L’Elixir d’amour sort pour la première fois du théâtre antique. «On va jouer Donizetti sur un camion transformé en scène qui va tourner avec une petite formation d’orchestre solistes dans la région sud», explique le directeur. La sélection de ces jeunes artistes itinérants se déroulera en mars prochain.

Malgré les difficultés financières, les Chorégies d’Orange espèrent bien l’année prochaine pouvoir repartir du bon pied. «On a la confiance des pouvoirs publics. Il ne nous manque plus que de retrouver le public, c’est le plus important», conclut Jean-Louis Grinda.

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