Le grand écran, une exception culturelle française


DÉCRYPTAGE – La France représente le premier parc de salles d’Europe et le troisième au monde. En 2016, 213 millions de billets ont été vendus. Une industrie désormais menacée par la pandémie de Covid-19.

« Vous ne savez pas ce qu’on va faire pour changer d’atmosphère? On va passer la soirée au Gaumont-Palace tous les trois.» La maman d’Antoine peut se montrer gentille. Dans Les Quatre Cents Coups, le petit Doinel va au cinéma avec ses parents. Il voit Paris nous appartient, un film de Jacques Rivette (produit par Truffaut), et mange pour la première fois un esquimau. Il est heureux. On est en 1959. Le cinéma est à son apogée.

Le Gaumont-Palace, place Clichy à Paris, est le temple du septième art. Inauguré à l’automne 1911, il est la plus grande salle du monde avec ses 3400 places. Il propose alors un programme pour toute la famille (documentaires, séries mélodramatiques ou comiques, actualités), entrecoupé d’entractes et d’intermèdes musicaux joués par un grand orchestre. Le prix des places varie de 50 centimes dans les galeries à 18 francs pour une loge d’orchestre.

À la fin des années 1950, le grand écran reste l’écrin unique du cinéma, dont la fréquentation et la mythologie sont au firmament.

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