INTERVIEW – Dans son dernier ouvrage, l’écrivain et professeur émérite d’histoire de l’art à Paris VIII s’est amusé à traquer les autoportraits cachés dans les fresques et les tableaux. Au-delà de l’anecdote, il met en lumière quelques motivations profondes.
De Masaccio à Dali en passant par Raphaël, Michel-Ange, Véronèse, Rubens, Rembrandt, Ingres, Max Ernst et tant d’autres, les artistes figuratifs ont aimé se glisser dans leurs compositions… Cela qu’ils soient anciens ou modernes. Jusqu’à Hergé qui s’est figuré dans Le Sceptre d’Ottokar et dans Les Cigares du pharaon, ou encore Goscinny et Uderzo que l’on croise à la lecture des planches d’Astérix et le chaudron. Passionné d’autoportraits depuis des années – on se souvient de l’exposition «MOI! Autoportraits du XXe siècle» qu’il signa en 2004 au Musée du Luxembourg -, Pascal Bonafoux a traqué ces apparitions cachées. Aujourd’hui, dans un beau livre qui vient de sortir (*), il les épingle et les commente comme un entomologiste des papillons, tentant de comprendre les raisons du phénomène. «Soyez sûr qu’un peintre se montre dans son ouvrage autant et plus qu’un littérateur dans le sien», assurait Diderot…
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LE FIGARO. – Quel besoin ont tant de peintres de se figurer en catimini dans leurs œuvres,
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